Algérie

Clôture en beauté du festival international du conte et du récit de Constantine Culture


La 4ème édition du festival international du conte et du récit de Constantine, organisée par l'association Ken ya ma ken (Il était une fois) a été clôturée en beauté lundi soir au théâtre régional devant un public nombreux et conquis.
En véritable charmeurs de foules, cinq conteurs se sont relayé deux heures durant pour raconter des récits d'ici et d'ailleurs, des histoires de c'ur, des contes de ruse et des choses de la vie, offrant à l'auditoire des moments agréables.
Martine Caillat (France), une habituée des rencontres internationales du conte de la ville des ponts, a "emporté" le public aux pays du nord pour raconter l'histoire mouvementée d'une belle et intelligente femme, suscitant tantôt de l'émoi, tantôt des frissons, mais toujours de l'admiration, la conteuse finissant par déclamer: "Ce que la femme veut'. elle finit par l'obtenir".
Sa concitoyenne, Claire Granjon, a raconté simultanément en français et en langage des signes, l'histoire d'un malheureux quidam qui a raté la chance de sa vie pour se jeter dans la gueule du loup. "Tout n'est pas toujours aussi rose qu'on le pense" semble être la morale de ce récit.
La Marocaine Halima Hamdane a raconté, dans une jubilation sans pareille, l'histoire d'une belle de Marrakech qui a tourné en dérision un sage de la ville qui osait dire que l'homme est plus intelligent que la femme. Enfants et adultes étaient suspendus aux lèvres de Halima, qui a démontré, à travers ce conte puisé de la culture orale marocaine, que la malice féminine est sans fin.
Un autre habitué du festival du conte de Constantine, le Tunisien Abderrezak Kemmoun, au doux parler tunisien, a préféré relater l'éternelle dualité du couple, amour-désamour, entente-mésentente, dans une histoire que le conteur assure puiser "du quotidien, d'histoires des personnes ordinaires".
Autour de la même thématique, la conteuse Farida Bachi (Algérie) a captivé le public avec ses historiettes de belles princesses, de sérénades, et d'amoureux transis. La toute jeune Karima Hamdi, issue de la formation que l'association Ken ya ma Ken a initiée, charmante et gracieuse, a excellé en relatant l'histoire de la cruche magique pour transmettre plein de sagesse: "Envier chez les autres ce qui nous manque est un double chagrin".
Une spectatrice rencontrée par l'APS à la fin du spectacle semblait particulièrement heureuse d'avoir passé une belle soirée. "Cela fait du bien de se rendre compte que les enfants que nous avons été n'ont pas tout à fait disparu", a-t-elle confié. Pour elle, "la présence de tant de public prouve que la société est nostalgique de ses belles valeurs et de sa tradition orale".
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