Clôture en beauté

La clôture a été placée sous le signe de l'hommage à tous les martyrs de Ghaza et de la solidarité avec le peuple palestinien et de tous les peuples opprimés dont la lutte est symbolisée par la figure de Mandela. La Palestine était présente à travers la troupe « El-Kouffia » à laquelle toutes les troupes algériennes ont rendu un hommage appuyé par la remise de cadeaux symbolisant leurs régions. La clôture a été aussi chargée en émotions. Les larmes de la séparation ont coulé. Les organisateurs ont réussi à imprégner à cette édition beaucoup de convivialité et surtout à tisser des liens d'amitié et de fraternité entre toutes les troupes. Le plus important pour ces dernières a été cette remarquable organisation réglée comme une montre suisse. La 9e édition a été une grande démonstration de la convivialité et de l'hospitalité de la Kabylie envers ses invités. Grâce à ce festival, elle a eu l'immense plaisir de voir défiler de grandes troupes de danses du continent et du monde arabe. Les habitants ont eu à veiller très tard au rythme des tambours et autres instruments musicaux traditionnels, le tout ponctué par des galas artistiques animés par des grands noms de la chanson algérienne. La cérémonie de clôture organisée au théâtre communal Kateb-Yacine a vu une chorale reprendre l'emblématique chanson « El Qods » de la chanteuse Faïrouz. Un autre chant a retracé l'histoire de l'Afrique de Massinissa, le roi amazigh qui a toujours combattu les envahisseurs et les oppresseurs, à Mandala le sud-africain, père de tous les peuples asservis. La troupe turque Elif Name, invitée d'honneur, a ensuite présenté des facettes du floklore de ce pays. L'atelier de danse de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou a enfin rendu hommage à la Palestine à travers trois tableaux. Le commissaire du festival, Ould Ali, a indiqué que « le festival prendra une autre dimension en s'ouvrant à d'autres personnalités hors du monde arabo-africain pour avoir une dimension de festival international ». Un gala artistique animé par Djamal Allam et Madjid Soula s'est par ailleurs tenu en soirée lors de cette ultime journée à la maison de la culture Mouloud- Mammeri. En marge de cette cérémonie de clôture, l'ambassadeur du Tchad nous dira : « L'Algérie est une véritable puissance culturelle du fait de l'organisation de manifestations culturelles de grande envergure comme ce festival. » Selon lui, « il fera désormais l'objet d'une attention particulière des pouvoirs publics tchadiens. Chaque année, une troupe du Tchad et des conférenciers y prendront part ». Goksel Arslan, le responsable de la troupe turque, fera remarquer que « la culture est le meilleur moyen pour consolider la paix car les artistes ont toujours été porteurs de message de paix ». Enfin, un entrepreneur culturel et conférencier ivoirien soutiendra que « Tizi Ouzou mérite le prix de la paix tant sa population et ses responsables sont des hommes qui militent au quotidien pour la paix ».