Algérie

clôture en apothéose avec Maher Zaïn Sétif. 8e édition du festival de Djemila



clôture en apothéose avec Maher Zaïn                                    Sétif. 8e édition du festival de Djemila
Les lampions de la 8e édition du Festival de Djemila sont désormais éteints.
La manifestation qui débute laborieusement cumule en fin de parcours d'innombrables bonnes notes. Le public, qui s'est déplacé en masse, la bonne organisation et les belles et remarquées prestations des artistes arabes en sont les causes. Les quelconques, pour ne pas dire médiocres sorties des chanteurs algériens qui se complaisent dans l'art du tam-tam et du bla-bla, sont les principales fausses notes de l'édition devant mettre un terme à un «social» ne disant pas son nom. Bien servi par un alléchant plateau, le public qui ne voulait en aucune manière louper le spectacle du chanteur, auteur et compositeur libanais, Maher Zaïn, était au rendez-vous de l'ultime étape, de l'un des plus importants événements culturels de la saison estivale. Egal à lui-même, Maher a donné, durant deux heures, le meilleur de lui-même au grand bonheur d'un public connaisseur.
En véritable professionnel, l'enfant de Tripoli (Liban) a, sans relâche, égayé la soirée par 19 chansons, telles que Assalamou Alayka, One Big Familiy, Ya Nabi, Freedom et Kiyakaro. Sorti en 2009, Thank You Allah qui a connu un succès mondial, notamment en Malaisie et Indonésie où il a été sacré disque platine, le tube est repris en ch'ur par l'assistance maîtrisant parfaitement la langue de Shakespeare. Après un tour de chant, l'intello-artiste détenteur d'un diplôme en génie aéronautique, règle l'auditoire de belles touches de piano. Sa complicité avec un orchestre formé d'Egyptiens, de Hollandais et de Marocains fait dire à de nombreux présents que le fossé entre nos «stars» et les artistes arabes, faisant de la recherche et l'innovation leur cheval de bataille, est un océan.
En lui donnant un cachet moderne d'autant plus qu'il accompagne la flûte par la batterie, le violon, le piano, la guitare et le synthétiseur, Maher révolutionne el inchad pléthorique en succès. Généreux dans le geste et la parole, l'artiste se déchaîne par Number One For Me, Baraka Allah, Mawlaya et Forgive Me, l'une de plus belles chansons de son dernier album (2012). L'interprète ne quitte pas la scène, non sans chanter Insha Allah qui a été traduite en plusieurs langues (français, arabe, turc et malais). Sans exagération aucune, la production a non seulement enfiévré un auditoire intéressé, mais donné une autre dimension à la rencontre qui étoffe sa carte de visite. Le passage de Maher Zaïn a ainsi permis au festival de gagner d'autres galons, au bonheur des mélomanes qui ont, dix jours durant, effectué des voyages à travers divers genres musicaux.
Les initiés d'entre eux qui ne veulent pas passer sous silence la «mascarade locale» pointent du doigt les chanteurs algériens qui s'enlisent dans la médiocrité. «Hormis Aït Menguellat et à un degré moindre Cheb Nadjim, qui se sont distingués, les autres vedettes algériennes se sont ''illustrées'' par un grand ratage. Les organisateurs qui vont faire leur bilan doivent mettre un terme à ce carnaval. On ne peut pas classer le Festival de Djemila dans la catégorie des grands rendez-vous arabes avec des chanteurs qui ne respectent ni leur métier ni leur public. Dire qu'ils encaissent l'argent du contribuable.
Le temps de la décantation est venu, car l'édition de cette année s'est caractérisée par les nouveautés des artistes arabes. On ne doit pas passer sous silence l'implication des familles qui méritent une mention spéciale», dirons de nombreux habitués de la manifestation qui relève le défi une nouvelle fois. En dépit de certaines imperfections (déficit en banderoles et affichage en ville), le Festival de Djemila, qui demeure un fait majeur dans le paysage culturel national, a offert au public venu d'horizons divers d'inoubliables moments'


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