Clôture du Taghit d’Or en apothéose

«Sectou» de Khaled Benaïssa remporte le premier prix Ayant raflé au passage la Caméra d’Or, Khaled Benaïssa est remonté une deuxième fois sur le podium, avec des larmes aux yeux, samedi dernier, pour répondre au second appel du jury qui lui a décerné le Taghit d’Or du meilleur court-métrage, deuxième édition pour son film intitulé «Sectou». Ce jeune cinéaste couronné pour un coup d’essai -qui s’est révélé un coup de maître- n’était pas du tout prédestiné au cinéma, selon le profil de sa formation en architecture. Avant de porter la casquette de réalisateur, Bénaïssa s’est essayé à l’interprétation à ses débuts. Le moins que l’on puisse dire dans ce cas de figure, c’est que le cinéaste a su mettre à profit ses études pour se lancer dans la réalisation d’un projet avec des structures solides. C’est ainsi qu’il a su marier le sérieux au burlesque pour porter sur scène un fait quotidien de la société algérienne. Le Taghit d’Or de la meilleure réalisation est revenu au Tunisien Rédha Télili, pour son film «Ayen kan» (N’importe qui). Le Taghit d’Or du meilleur scénario a été décerné au scénariste Jordanien Hazem Beïtar, pour le film «Elmachehad» que le journaliste irakien Abderrahman El Madjidi a reçu à sa place. Le Taghit d’Or de la meilleure interprétation masculine est revenu à l’acteur français Orléans Discrousso avec son apparition dans «Awas» de la réalisatrice Marie Fananari. Le Taghit d’Or de la meilleure interprétation féminine a été remporté par l’actrice marocaine Asma Sadiri, pour son rôle dans le film «La jeune fille et l’enseignant», réalisé par son mari Mohammed Nadif. Le jury, présidé par la réalisatrice tunisienne Selma Békar, a nominé cinq autres courts-métrages, à savoir «Rakika bel kréma» de l’égyptien Ahmed Mejdi, «Goulili» de l’algérienne Sabrina Draoui, «Cri d’enfant» du Serbe Milos Yoursek, «Bent Noukhda» de l’émirati Khaled El Mahmoud -et «La comédie est finie»- réalisé en duo par les belges Olivier et Jeanne Julien Colette. Messaoud Ahmed