Clôture du onzième Festival du film amazigh : Pas d'Olivier d'or cette année !

Photo : Fouad S. La onzième édition du Festival du film amazigh s'est achevée, mercredi dernier, à Azeffoun, sur un fond de déception. Le jury, en effet, présidé par le célèbre réalisateur Mohamed Ifticen, a estimé qu'aucun des films, documentaires et fictions, en lice pour l'Olivier d'or ne méritait ce prix. Le jury a décidé de décerner, à  titre d'encouragement, deux mentions spécial jury d'une valeur de 15 millions de centimes chacune, à  Rezika Mokrani, pour son documentaire «Oiseau bleu, l'histoire secrète d'une guerre» et à  Mbarek Menad, pour son documentaire «Concerto pour deux mémoires». Le premier film évoque la création, par la France coloniale, d'un maquis clandestin destiné à  briser le FLN de l'intérieur tandis que le second fait rencontrer un ancien moudjahid et un ancien appelé de l'armée française. «Oiseau bleu, l'histoire secrète d'une guerre» est consacré pour son côté technique et pour la richesse de la recherche documentaire et historique dont il a fait l'objet alors que «Concerto pour deux mémoires» est récompensé pour l'originalité de sa thématique et la charge émotionnelle qu'il véhicule. «Le festival du film amazigh est une manifestation importante et professionnelle où l'œuvre cinématographique doit y àªtre respectée. Or, lors de cette édition, nous n'avons trouvé aucune œuvre qui mérite l'Olivier d'or. C'est notre contribution afin de relever le niveau de ce festival et pousser les gens du cinéma à  mieux travailler afin de  produire des films de qualité», explique l'un des membres du jury à  propos de leur choix. Quant à  la section Panorama amazigh que se sont disputés seize films, quatre candidats sont lauréats dont deux partagent le prix spécial jury, d'une valeur de 10 millions de centimes, à  savoir «Décharge interdite» de  Tahar Yami et «les Bergers de Djurdjura de Farid Cherfaoui. En outre, une mention spécial jury d'une valeur de 8 millions de centimes, est attribuée au «Pêcheur de sable» de Yazid Arab. Le prix Panorama amazigh  est revenu à  Younes Zidani pour son film «Tassarut n tudert» qui met en scène un drame familial dont les malheurs sont causés par la jalousie et la convoitise tandis que le prix Azeffoun est décerné à  Dahman Mokhtari pour son film «Combien ça coûte '» Par ailleurs, côté scénario, la commission de résidence d'écriture de scénario a annoncé dix lauréats dont cinq à  titre honorifique. «Les premiers scénarios sélectionnés seront transformés en films», assurent les représentants de cette commission. En terme de scénario également, les enfants lauréats de concours de scénarios sélectionnés lors de la précédente édition, ont pris part cette année aux ateliers de cinéma. Avec l'aide d'encadreurs, les enfants ont pu transformer leurs textes en films. Et quels films ! Cinq courts métrages en tout. «Les courts métrages sont l'œuvre de ces enfants. Ils ont joué dans le film, participé au tournage et ont même participé au montage ! », affirment les encadreurs. De petites œuvres qui expriment l'émotion et le drame avec beaucoup d'humour. En tout cas, le jury de l'Olivier d'or en est vivement impressionné et les jeunes cinéastes ont reçu énormément d'acclamation.Le commissaire du festival, Lhachemi Assad, a reçu un son tour une médaille en argent et un burnous de la part des officiels d'Azeffoun en signe de reconnaissance pour les initiatives prises en l'honneur de la culture et des artistes de la ville d'Iguerbouchen. «L'équipe du Festival est heureuse de constater que cette manifestation a encouragé les collectivités locales à  édifier des infrastructures culturels. Elles ont déjà choisi le terrain sur lequel sera construit une infrastructure de cinéma et nous espérons qu'Azeffoun abritera encore une fois le festival du film amazigh dans sa 12e édition, l'année prochaine», souligne-t-il dans son discours.