Algérie

Clôture du Festival international du film arabe d?Oran : Le film syrien «Kharidj el-taghtia» reçoit l?Ahaggar d?or


Dans la soirée du jeudi au vendredi, le Théâtre de verdure a abrité la cérémonie de clôture de la seconde édition du Festival international du cinéma arabe d?Oran. La fête a commencé par l?annonce du palmarès et la remise des prix aux réalisateurs venus des pays arabes.

D?une manière générale, les Marocains et les Egyptiens ont raflé la majorité des distinctions en jeu. Sur les sept prix offerts par ce festival, deux ont été attribués aux Marocains et deux autres aux Egyptiens. Le reste a été partagé entre l?Algérie, le Liban et la Syrie. Finalement, c?est la Tunisie et les Emirats Arabes Unis qui n?ont rien eu. Le réalisateur venu de ce dernier pays, qui a présenté son film « Quatre filles », ne se faisait aucune illusion. Il a reconnu que le cinéma dans son pays est encore à ses premiers balbutiements. Encore jeune et surtout réaliste, il n?a affiché aucune ambition, sinon celle d?apprendre et d?aller de l?avant. Surtout que son pays, selon ses dires, possède une infrastructure de distribution inexistante dans les autres pays du Golfe. Quant au Tunisien, il a présenté une oeuvre correcte eu égard aux moyens modestes déployés. A part quelques scènes prises à la plage, l?essentiel du film se passe dans des intérieurs et le plus souvent avec deux personnages. L?autre film qui n?a pas été cité dans ce palmarès est « El-Hindi » d?Amar Bahloul. Son réalisateur est totalement étranger au monde de la création cinématographique.

Ainsi donc le premier prix, c?est-à-dire « l?Ahaggar d?or », a été attribué au réalisateur syrien Abdelatif Abdelhamid, auteur de « Hors champ ». Cette consécration a quelque peu surpris les cinéphiles qui ont suivi le programme de la compétition. Mais ce prix vient confirmer le bond en avant réalisé par le cinéma dans ce pays et qui commence à imposer sa présence dans les manifestations internationales et régionales. Le prix du jury a été accordé au film « En attendant Pasolini » du Marocain Daoud Ould Sayad. L?autre Marocain couronné dans le Festival d?Oran est Ahmed El-Maanouni pour son film « Al-Qoloub el-mouhtariqa ». Il a obtenu le prix de la mise en scène, ce qui est très logique. Le prix du meilleur scénario a été attribué au film égyptien « Genienet al-asmak » (Aquarium). Apparemment, les membres du jury ont apprécié la complexité de ce scénario difficilement saisissable.

Le prix de la meilleure interprétation masculine est parti à l?Egyptien qui a tenu le premier rôle dans le fil « Al-Djazeera » (L?île), Ahmed Essaka. Pour plusieurs critiques, ce film avait toutes les chances de décrocher le premier prix. La Libanaise Nada Abou Farhat a arraché le prix de la meilleure interprétation féminine pour son rôle dans le film « Tahta el-kasf » (Sous les bombes). Sur les deux films algériens en compétition, «Ayrouwen» de Brahim Tsaki a eu le prix de la meilleure photo. L?autre film qui n?a eu aucune distinction est «Khalass». Pourtant, ce film ne manque pas d?arguments. Notons que pour des raisons qui restent à élucider, le prix de la Plume d?or a été ajourné pour la prochaine édition.

Juste après la distribution des distinctions, en présence des organisateurs et invités, le champ a été ouvert au concert de Khaled. Accompagné par ses musiciens et ayant à sa disposition une sono professionnelle, Khaled n?a pas déçu les foules qui se sont déplacées pour revoir leur idole. En une heure et demie, il a chanté les meilleures chansons de son répertoire.

Hamraoui Habib Chawki n?a pas résisté à l?envie d?investir la scène et de danser au milieu du public, composé pour l?essentiel de femmes et de jeunes. Après le retrait des délégations des invités et des organisateurs, Khaled a continué son concert. Mais une défaillance technique l?a obligé à se retirer presque sur la pointe des pieds. Restée sur sa fin, la foule a refusé de quitter le Théâtre de verdure et a même scandé des mots d?ordre refusant la chute du MCO. On parle dans l?entourage de Khaled d?un sabotage pur et simple. Mais dès le départ, le public a remarqué qu?entre lui et son ancien violoniste Kouider Berkane le courant ne passait pas. D?ailleurs, sur des photos prises par des amateurs, on relève que le violon de ce dernier ne disposait pas de fil de connexion avec la régie du son.

Il faut dire que la clôture de ce festival a connu quelques flottements. En fin de soirée, à l?hôtel Sheraton, invités et organisateurs avaient l?air un peu perdus. Ils devaient quitter les lieux vers quatre heures du matin pour prendre un vol charter sur Alger. Ce qui n?a pas été du goût de tout le monde.




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