Algérie

CLÔTURE DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU CINEMA D'ALGER Projection du dernier film de Costa Gavras



CLÔTURE DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU CINEMA D'ALGER                                    Projection du dernier film de Costa Gavras
Dédiée au Film engagé, la deuxième édition du Festival international du cinéma d'Alger (Fica) a vécu sa dernière soirée, jeudi dernier, à la salle Ibn Zeydoun (Oref), avec la projection du dernier film du Franco-Grec Costa Gavras, le Capital. Dans une salle pleine à craquer (journée record pour le festival), le public était venu assister aussi aux remises de prix aux lauréats des films projetés tout au long de ces journées cinématographique. S'étant déroulé du 6 au 13 décembre, un total de vingt-trois films a été projeté, notamment dix longs-métrages fiction (salle Ibn Zeydoun de l'Oref) et treize documentaires (Cinémathèque d'Alger). Des rencontres avaient lieu tous les matins avec les réalisateurs, et deux tables rondes se sont tenues à la salle Frantz-Fanon. La nouveauté de cette année a été marquée par la compétition dans deux catégories : Meilleur film documentaire et Meilleur film fiction. La cérémonie de clôture s'est déroulée en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi. Dans son allocution, le président de la catégorie documentaire, Kamel Dahane, a estimé qu'il y avait de belles réalisations, et avec concertation du jury, un prix spécial du jury a été attribué à 'Indochine sur les traces de ma mère" du réalisateur Idrissou Mora Kpaï. Quant au grand prix du film documentaire, il a été décerné au film 'les Trois guerres de Madeleine Riffaud" du réalisateur français Philippe Rostan. Concernant la catégorie du meilleure long-métrage de fiction (le jury était présidé par Djamel-Eddine Merdaci), le prix spécial du jury a été remis au Palestinien Michel Khleïfi pour son film 'Zindeeq". Le Grand prix du meilleur long-métrage de fiction a été attribué à l'Algérienne Djamila Sahraoui pour 'Yema". Trois prix d'honneur ont été remis, notamment à Abessalam Chahada pour son engagement comme représentant du réseau des cinéastes palestiniennes 'Shashat", à la militante Madeleine Riffaud et au réalisateur Costa Gavras. A ce propos, son dernier film 'le Capital" a réuni un monde fou venu découvrir l'humoriste Gad El-Maleh dans un autre registre. Dans un rôle cynique, ambitieux et sans scrupule, Marc Tourneuil (Gad El-Maleh), se retrouve président de la Phenix Banque. Le personnage évolue et devient un vrai véreux de la finance, dont la devise est 'Enrichir les riches et appauvrir les pauvres". Dans cette fiction de 114 minutes, réalisée en 2012, Costa Gavras, dépeint l'univers financier de cette multinationale. Un monde impitoyable gouverné par une 'mafia" dont l'essence n'est qu'argent et pouvoir. Très réaliste, ce long-métrage décrit les dérives de l'argent mais, hélas, avec beaucoup de clichés. C'est avec pédagogie que le réalisateur nous entraîne dans la finance et nous rappelle, dans une moralité molle, que le système financier appauvrit les pauvres et enrichit davantage les riches. Dommage que Costa Gavras n'ait pas creusé davantage l'intériorité du personnage de Marc Tourneuil, ce qui aurait transformé 'le Capital" en un vrai thriller.
H M


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