Clôture du festival du théâtre professionnel de Sidi Bel-Abbès

Le public délivre un certificat de réussite Sidi Bel-Abbès est une cité carrefour de la culture. Elle a eu l’avantage d’abriter la première édition du festival local du théâtre professionnel. D’ailleurs, ici, depuis quelques jours, tout est réglé à l’heure du quatrième art, le théâtre. A ce titre, le directeur du théâtre régional de Sidi Bel-Abbès, Assous Hacène, et commissaire du festival du théâtre professionnel, a été au four et au moulin. En parfait maître de céans, ce monsieur qui est un homme de métier et un ancien de la troupe du grand Kateb Yacine a expliqué, à l’occasion de la clôture de la manifestation, les marques de la rencontre. Selon Assous Hacène, le festival du théâtre professionnel de Sidi Bel-Abbès a été institutionnalisé par le ministère de la Culture. Il rassemblera à cet effet 24 wilayas du pays. Onze troupes, à l’image de celles d’Alger, Sidi Bel-Abbès, Meliana, Ain Defla, Laghouat, Tindouf ont été inscrites pour la compétition suite à la phase sélective. D’autres, en marge de cette concurrence, ont marqué également leur présence par des spectacles de qualité. Des troupes universitaires ont également été programmées. Parmi lesquelles deux groupes du campus de l’université Djillali Liabes. Ainsi que d’autres spectacles, à l’image de «Abouab El Maghlouka», et de contes de Rahim Meslem au profit des handicapés de l’association El Naama de Sidi Bel-Abbès et des enfants malades du CHU. Pour assurer un prolongement théorique et pédagogique au festival, des conférences suivies de débats ont été tenues au niveau de la faculté des Lettres et animées par des professionnels de la comédie, des universitaires, des auteurs et des critiques. Les différents actes scientifiques et les divers spectacles présentés au public feront l’objet d’une publication dans une revue thématique intitulée «Mahrajane». Ceci pour transmettre aussi les informations d’actualité théâtrale. En matière d’engouement, la salle du théâtre de Sidi Bel-Abbès n’a pas désempli. Le public, assidu et friand de spectacle, assistait aux représentations programmées deux fois par jour, à 15h et à 19h. Sur le plan de la compétitivité, plusieurs prix du meilleur spectacle, de la meilleure mise en scène, du texte, de l’interprétation ont été mis en jeu. Pour rappel, le titulaire du prix du meilleur spectacle sera de la partie au festival national du théâtre professionnel à Alger. En matière de qualité qui restera des prérogatives du jury, les spectacles restent distincts et variés ; Ils sont inspirés, entre autres, de textes d’auteurs algériens, de la mythologie grecque, d’auteurs universels ou carrément de nouvelles créations. Quant à une question sur l’exigence du public local, M. Assous affirme que «tous les publics sont exigeants car le public est souverain, si on fixe son attention, il marque sa présence sans condition.» De là, la qualité du travail se présentera en critère de réussite, donc c’est aux artistes de ne pas perdre cette assistance en quête de divertissement. La dynamique dans cet art existe, il y a une progression dans les démarches. Les professionnels gardent intact leur optimisme quant à une issue heureuse pour le théâtre en Algérie. Et avec un appui financier conséquent, une meilleure production sera possible. Concernant la composante du jury pour évaluer les œuvres présentées, M. Assous dira «que le jury présent à Sidi Bel-Abbès est connu pour son professionnalisme, à l’exemple de Mohamed Bakhti, auteur et metteur en scène comédien, le président du jury Djamel Dakar, Omar Assou compositeur de musique, Abderrahmane Zabouri scénographe, Mohamed Chergui chercheur et professeur à l’université d’Oran, Mohamed Kali journaliste et écrivain, Lotfi Bensbaaa metteur en scène. Une pléiade de compétences.