Algérie

Clôture du festival de Timgad : Madjda fait oublier les déceptions du festival



Durant deux heures de temps, non-stop, ils ont été transportés par le charme et le grand art de la diva libanaise qui a tenue toutes ses promesses. Il était 23 h passées quand elle est apparue sur scène sous un déluge d'applaudissements, élégante dans sa robe rose. Ouverture avec une debka du Sham avant d'égrener ses « tubes », Aâm yes'alouni, Ghanni, Aynaka layali sayfiya, elle chantera aussi pour la première fois devant le public algérien Ma rah es'al aân chi qu'elle a composée elle-même avant d'offrir une reprise de Ana Louliya de Naïma Dziriya. Romantique jusqu'au bout des ongles, désespérément sensible et généreuse, l'artiste domine les lieux avec sa voix puissante et cristalline. Derrière elle, un orchestre de 25 musiciens conduits avec brio par le maestro Aâlia. Madjda parle au public, lui témoigne son amour et un profond respect pour le peuple algérien. La musique est sublime, la maîtresse de céans planait sur scène et offrait le meilleur pour ce public qu'elle n'a jamais rencontré, venu spécialement pour elle.Le temps passait très vite. Les spectateurs, des femmes surtout, mais aussi des jeunes qu'on croyait peu réceptifs à la musique arabe, étaient conquis, littéralement subjugués. La dame avait mérité une standing ovation et des rappels très insistants.La 32e édition du Festival international de Timgad ne pouvait espérer mieux pour finir en beauté. L'édition, qui a souffert un peu de lourdeur, de l'avis même de Lakhdar Bentorki, commissaire du festival, rebondit ainsi au final et sauve la mise.Sérieusement concurrencé par le Mondial sud-africain, plombé par les forfaits de George Wassouf et Aït Menguellet, le festival a eu du mal à trouver son rythme et surtout à remplir des gradins inutilement gigantesques. Quelques retouches s'imposent, selon le commissaire qui promet de revoir la programmation et diviser par deux, au moins, le nombre d'artistes par soirée. L'artistique, souvent hétéroclite, qui a marqué la majorité des soirées, réunissant parfois des rappeurs, des troupes de salsa et des chanteurs de raï a été contre-productif. Un retour aux soirées thématiques ou à des soirées avec un seul nom est probable dès l'édition prochaine. Cela, mis à part, Bentorki s'est félicité de la réussite de l'édition, et « du saut qualitatif dans l'organisation », a-t-il souligné dans la conférence de presse tenue avant le spectacle à l'hôtel Chelia. L'absence de sponsoring, le manque de structures d'accueil et d'accompagnement sont toujours d'actualité, selon lui, et empêchent d'aligner le Festival de Timgad et l'ensemble des autres festivals sur les standards internationaux. Un avis qui n'est pas partagé par tous.


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