Clôture du 4e Salon du véhicule utilitaire: Les raisons de la faible affluence

Seulement 9.000 personnes ont visité cette année le 4e Salon du véhicule utilitaire qui se tient au palais des expositions d'Oran depuis le 15 du mois en cours et dont la clôture a été effectuée hier.

Chez certains exposants représentant une trentaine de marques, véhicules et autres équipements confondus, cette faible affluence s'explique par la faible information autour de cette manifestation à vocation régionale.

 En revanche, l'organisateur estime que le salon a gagné en qualité et apprécier le salon uniquement par rapport au nombre de visiteurs est erroné, d'autant que souvent on fait un parallèle avec le Salon du véhicule particulier qui se tient en décembre et draine plus de curieux. Or, ce salon est destiné, selon notre interlocuteur, aux seuls professionnels, alors que le véhicule de tourisme peut drainer de simples citoyens qui sont souvent accompagnés des membres de la famille, car il s'agit d'un projet familial. Au plan de l'information, l'organisateur considère qu'une importante campagne a été lancée avec plusieurs supports médiatiques ainsi que des contacts personnels via des milliers de SMS et mails adressés aux clients potentiels. Il estime que cette édition est survenue dans une conjoncture particulière marquée par l'achèvement de plusieurs projets d'envergure tels l'autoroute Est-Ouest ou le million de logements. Toutefois, si pour des manifestations similaires, seules les ventes ou l'importance des commandes sont prises en considération, d'autres indices permettent également de mesurer l'impact du salon, à savoir le nombre de factures pro-format délivrées pour des visiteurs venus pour des choix précis. A titre illustratif, un exposant d'équipements a délivré plus de 500 de ces documents et par conséquent ce sont autant d'acheteurs potentiels.

Aussi et contrairement aux véhicules de tourisme, l'acquisition de camions, cars et autres équipements relève d'un investissement lourd et qui nécessite l'appui auprès des institutions publiques telles l'ANDI, l'ANSEJ ou la CNAC qui développent des dispositifs nécessitant des procédures souvent longues. Cet indice de taille, selon notre source, montre que la relance du marché du véhicule, actuellement en stagnation, est attendue avec l'entame des grands projets de l'actuel quinquennat auquel ont été mobilisés plus de 280 milliards de dollars.