Le marché informel a été au centre des débats et des recommandations lors
de la journée de clôture hier, des assises nationales du commerce, au palais
des Nations.
La lutte contre le marché informel par des mesures de pointe et par des
dispositions purement administratives a montré ses limites. «Il faut penser à
une politique globale basée sur des études approfondies et études sociologiques
pour organiser et pour ne pas dire éradiquer le marché informel» a estimé hier,
le représentant du ministère de l'Intérieur Khaldi Taha Haider, lors de la lecture
de son exposé devant l'assistance. Pour le cadre du ministère de l'Intérieur
toutes les solutions actuelles sont fragiles en raison de l'absence d'un marché
d'emploi dynamique et d'une politique de lutte efficace contre la déperdition
scolaire. «Il est vrai, on a commencé à organiser le marché informel, mais le
fait que l'école rejette annuellement 500 000 élèves par an et que les diplômés
de l'université ne trouvent pas d'emploi, toute cette jeunesse verse dans
l'informel pour éviter de verser dans la délinquance, et à ce rythme toutes les
initiatives sont intéressantes mais, elle auront toujours leurs limites» a –t-il
indiqué. Le représentant du ministère de l'Intérieur a précisé que le
gouvernement a, depuis le mois de février dernier, donné des instructions pour
la réalisation de marchés de proximité pour organiser les activités
commerciales à travers les 48 wilayas du pays. Taha Khaldi a indiqué que le coût global du projet a été estimé
à 30 milliards de DA. «Mais il a été convenu pour le moment d'octroyer 2
milliards de DA pour chaque wilaya dans le cadre de la loi de finances
complémentaire 2011, afin que les communes installent des marchés de proximité
au profit des marchands de l'informel», a-t-il déclaré. Le représentant du
ministère de l'Intérieur a précisé que le choix de l'infrastructure (en dur, léger,
temporaire) sera décidé par la commune qui devra prendre en compte la
spécificité de la région ou de l'endroit. Il a également indiqué que son
département a déjà sollicité les 48 wilayas pour le recensement des personnes
travaillant dans l'informel. «Selon les informations qui sont à notre niveau, il
y a 96 000 places d'informel à travers le pays, on essayera donc de les
organiser à fur et à mesure avec le concours des communes et des wilayas» a-t-il
dit. Le cadre du ministère de l'Intérieur a souligné que l'opération a déjà
commencé au niveau de la wilaya de Bouira pour
s'étendre à l'ensemble des wilayas.
La représentante d'une association de protection des consommateurs de la
wilaya de Constantine a demandé au représentant du ministère de l'Intérieur de
ne pas se limiter seulement à organiser le marché informel mais de lutter
contre les barrons de l'informel, les barrons qui inondent le marché de pétards
et de produits toxiques.
Enfin, de nombreuses recommandations ont été formulées dans l'atelier
consacré à l'organisation et la régulation commerciale. Les intervenants ont
demandé l'élaboration d'un plan d'urbanisme commercial, une carte
d'infrastructures économiques et commerciales dans chaque wilaya et
l'aménagement de grandes plates-formes économiques le long de l'autoroute Est-Ouest.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 27/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com