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CLÔTURE DE LA SESSION D'AUTOMNE DU PARLEMENT Bensalah et Ziari stigmatisent l'opposition


CLÔTURE DE LA SESSION D'AUTOMNE DU PARLEMENT Bensalah et Ziari stigmatisent l'opposition
Baisser de rideau jeudi sur la session d'automne du Parlement. Les présidents des deux chambres du Parlement, Abdelaziz Ziari (APN) et Abdelkader Bensalah (Sénat), se sont abstenus de s'échanger comme autrefois des piques. Cette fois-ci, ils se sont accordés à stigmatiser l'opposition qui empêche de parlementer en rond.
Pour le président de l'Assemblée populaire nationale, «les critiques ne visaient pas un ou plusieurs parlementaires mais œuvraient à affaiblir le pluralisme et la démocratie en Algérie». Militant du Front de libération nationale, Abdelaziz Ziari commet là un raccourci qui ne s'autorise pas par ailleurs dans les démocraties bien établies. Aux yeux du président de l'APN, la critique est assimilable à une œuvre d'affaiblissement de la démocratie, ceci alors qu'il est convenu, un peu partout ailleurs, que la contradiction est signe de bonne santé démocratique. Son homologue du Sénat, Abdelkader Bensalah, prend le même chemin de traverse pour dire que les réformes politiques mises en branle après les émeutes de janvier 2011 ont visé à barrer la route à ceux qui voulaient déstabiliser l'Algérie. «L'adoption de textes importants donnera lieu au renforcement du système juridique et la consécration des règles de la démocratie dans l'exercice sera approfondie à tous les niveaux». Commentaire logique, tant est qu'il émane de celui qui a présidé la commission des réformes politiques mise sur pied par le chef de l'Etat pour recueillir les propositions de la classe politique, des acteurs de la société civile et des personnalités nationales. Bensalah et Ziari ont, dans leurs discours respectifs, eu le ton de ceux qui ont le sentiment de la mission accomplie. Ceci même si la session parlementaire qu'ils ont eu à présider a été, de bout en bout, mise au service de l'exécutif qui y a posté sans risque de renvoi aucun une série de projets de loi. Les deux hommes n'ont pas jugé, aussi, nécessaire d'évoquer la dislocation de l'Alliance parlementaire, avec le divorce du MSP avec ses deux partenaires, le FLN et le RND. Pourtant, c'est l'un des faits marquants de cette session qui a été des plus ronronnantes. Ziari et Bensalah ont déjà l'esprit à mai prochain. Ils n'ont d'ailleurs pas manqué d'appeler les partis à travailler à réussir le rendez-vous électoral. En attendant, ils auront à patienter pour passer consigne au terme de la prochaine session du Parlement ou à s'impatienter à renouveler leurs bails.
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