Algérie

Clôture de la 17ème édition



Le festival du raï a tenu ses promesses Le dix-septième festival national de la chanson raï a été clôturé vendredi dernier en soirée au Théâtre de verdure d’Oran. Cette manifestation a duré dix jours pleins avec des galas artistiques, permettant à tous les styles et genres de la chanson populaire algérienne de s’exprimer que ce soit pour le raï, le chaâbi, le gnaoui ou le chaoui. Cette édition, qui n’a pas suscité la bienveillance des autorités locales et encore moins leur soutien, a été marquée par la participation d’une pléiade d’artistes qui n’a pas triché. La scène a vibré, bougé et chauffé sous les pas et les envolées des chebs, Redouane, Mohamed El Alia, Réda, Cheikh Naâmane, Cheikha Nedjma, Ezzahouania, lesquels ont animé l’ambiance pour rendre au public qui s’est déplacé en groupes de jeunes et en famille, d’Oran et d’ailleurs. En marge des assises du festival, d’autres actions ont été développées. Sur le plan de la recherche, un séminaire a eu lieu au Théâtre régional d’Oran pour débattre du patrimoine de la chanson algérienne, de ses variantes, de sa configuration géographique et de son évolution. Les organisateurs du festival ont initié également une campagne de sensibilisation contre la menace du Sida. A ce titre, le Croissant rouge algérien et neuf associations bénévoles se sont engagés pour toucher le maximum de personnes, jeunes et moins jeunes. Des affichettes portant le slogan: «Oran, Stop Sida» ont été distribuées. En ce qui concerne l’organisation de manière générale et la programmation en particulier, la quasi-totalité des artistes participants à cette dix-septième cuvée reconnaissent l’effort déployé par le commissariat du festival et certains d’entre eux qualifient ce rendez-vous national de succès. D’autres suggèrent la prépondérance de la chanson raï dans les programmes du festival. Mais tous souhaitent un intérêt plus franc des autorités locales et un soutien matériel et financier plus conséquent des gestionnaires de la Culture au niveau central pour permettre au Festival du Raï de s’installer définitivement dans le paysage national. Il est certainement opportun de signaler l’absence totale de perturbations, d’actes de violence ou de désordre enregistrés pendant toute la durée du festival. Comme quoi, les incrédules qui pensent que le public du Raï n’est pas assez BCBG pour apprécier la musique dans la joie et la correction, se trompent. Pour revenir au programme des galas de manière générale et évaluer cette édition, il est important de signaler que malgré vingt ans d’existence avec le statut de rendez-vous national acquis depuis deux ans, le festival du Raï affronte un mépris total des responsables tous secteurs confondus. Pourtant le festival du Raï -l’un des doyens rendez-vous artistiques du pays- a conquis une dimension nationale et une audience internationale dans la mesure où il a fait découvrir des chanteurs qui se sont installés dans le gotha mondial du rythme. Ce dix-septième festival a toutefois tenu ses promesses, répondu à son public et montré de nouvelles figures de la chanson populaire. Même si quelques imperfections ont bousculé la cadence. Oran retiendra que des artistes ont rempli ses nuits, cet été, à l’image de maître Benfissa. N. Mounir


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