La 11e édition des Raconte-arts a pris fin, mardi dernier, au village d'Agoussim dans la d'Illoula Oumalou (60 km à l'est de Tizi Ouzou). Agoussim, ses ruelles, ses maisons, ses places auréolées et pavoisées aux couleurs du festival, ses habitants souriants, généreux et affables, ont vibré, durant une semaine, au rythme de l'art sous toutes ses facettes et du riche programme minutieusement concocté par les organisateurs.L'aventure des Raconte-Arts, organisée par la Ligue des arts cinématographiques et dramatiques (LACD), en collaboration avec le comité de village et les habitants d'Agoussim, s'est déroulée sous le thème "Kkert-t A Lexwan Ma N Ruh" (debout compagnons de ch?ur, entamons la marche), est dédiée au chant dans toutes ses diversités. Tout y était : cinéma, théâtre, récitals poétiques, chants, nuit du conte africain, visites de sites du village, spectacles de rue, cafés littéraires, rencontres, ventes-dédicaces et divers ateliers culturels, la déambulation nocturne avec des bougies et une riche exposition de robes kabyles présentée par les s?urs Achoui de Houra. Plus de 150 participants venus de divers horizons du pays et au moins une quarantaine d'artistes étranger (France, Liban, Congo, Espagne, Italie, Sénégal, Allemagne...), ont pris part à l'évènement.Raconte-arts, projet structurant, inaugure de nouvelles pistes pour ouvrir la voie aux associations culturelles afin quelles sortent des sentiers battus. Au-delà de l'aspect festif qu'ils revendiquent, les villages méritent de sortir de leur grisaille. L'engouement qu'ils suscitent est la preuve que la population adhère au projet qui lui est consacré.Arezki Metref, organisateur patenté, ne réinvente en réalité rien mais au contraire consolide l'art dans son aspect original et originel, dont l'objectif est de favoriser la diversité culturelle et de donner à l'interculturalité tout son sens, comme il vise à réduire au maximum tout ce qui relève du cérémonial pour faire de l'événement un espace à caractère populaire.Le festival a enregistré la projection de sept films, des courts métrages de réalisateurs français et kabyles, des conférences, des cafés littéraires des récitals et des concerts de musiques sacrées modernes, des chants liturgiques et traditionnels, des ballades contées, des contes, de la poésie, des carnavals, etc. Marion Dominici, pour sa troisième participation, a présenté des ateliers d'écriture et de découverte. "J'ai été étonnée par la qualité des textes produits et l'étonnante maîtrise de la langue française par les enfants kabyles", nous a-t-elle déclaré. Une autre française, Catherine Pinoteau, originaire de Corse mais habitant Marseille, participe pour la seconde fois aux Raconte-arts."Mon travail se traduit par la rencontre des gens à travers l'écriture. C'est souvent avec des femmes que cela se passe car avec elles il y a toujours une connivence et je suis toujours bien accueillie." Originaire de Tigzirt, Leila Aguentil, qui s'occupe de l'organisation du festival, nous dira : "Tout s'est bien passé malgré l'absence de Denis Martinez et de quelques habitués du festival. Nous n'avons pas ressenti ce manque grâce à la gentillesse, à la générosité, au sourire et à l'hospitalité des habitants." Très fatigué au terme une éreintante semaine culturelle mais tout de même très satisfait du déroulement du festival, Arezki Metref reconnaîtra avec émotion que cette 11e édition est sans doute l'une des meilleures. Le président a trouvé merveilleux les gens et le village Agoussim. Interrogé sur le bilan de cette 6e édition, Arezki Metref soutiendra que Raconte-arts est en constante évolution et que sa réussite est le résultat de l'implication des villageois. L'édition d'Agoussim en est l'exemple type d'une remarquable cohabitation culturelle. Pour terminer, le président nous donne rendez-vous pour 2015, à Iguersafène, un village de la commune d'Idjeur, dans la daïra de Bouzeguène, qui accueillera la 12e édition.NomAdresse email
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Posté Le : 14/08/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : C Nath Oukaci
Source : www.liberte-algerie.com