Clôture de l'université d'été de la RASD Le Premier ministre sahraoui dénonce le silence de la communauté internationale

Le Premier ministre de la RASD, Abdelkader Taleb Omar, a dénoncé, hier, à Boumerdès, le silence et l'indifférence de la communauté internationale face aux pratiques du gouvernement marocain contre les citoyens sahraouis notamment les détenus politiques dont les conditions de détention sont inhumaines.Dans une lettre adressée aux 180 cadres de la Rasd en regroupement à l'occasion de la clôture de l'université d'été qui s'est tenue à Boumerdès, le Premier ministre a précisé que les opérations de répressions brutales sont toujours menées par les autorités de l'occupation marocaine contre les civils sahraouis dans plusieurs villes situées dans les territoires sahraouis occupés mais aussi dans le sud du Maroc. "C'est pourquoi nous demandons à ce que l'organisation des Nations unies prenne sa responsabilité entière et urgente pour condamner ces pratiques d'atteinte aux droits de l'Homme dans une zone internationale sous l'égide des Nations unies". Le Premier ministre a affirmé que plus de 651 citoyens sahraouis sont portés disparus depuis l'annexion du Sahara Occidental par le Maroc en octobre 1975.
"Il est injuste que la communauté internationale reste indifférente face aux pratiques du gouvernement marocain d'arrestation de civils sahraouis sans défense dans une zone internationale juste pour avoir défendu leurs droits légitimes et les valeurs conformes aux résolutions de l'ONU", a-t-il ajouté.
Il y a nécessité, poursuit le Premier ministre, d'exercer des pressions et d'imposer des sanctions contre le Maroc pour permettre la libération tous les détenus politiques sahraouis. "À ce jour, nous sommes sans nouvelles sur le sort de plus de 651 disparus sahraouis et de nombreux prisonniers politiques".
Taleb Omar considère que le mur constitué de plus de 160 000 soldats marocains et 7 millions de mines antipersonnels érigés sur plus de 2 700 km et qui sépare le Sahara Occidental, est le plus grand mur de la honte du monde. "Chaque année, ce mur fait de nombreuses victimes parmi les civils et nous demandons son démantèlement".
Pour sa part, la ministre de l'Education, Mme Salek, a fustigé l'Espagne pour sa politique vis-à-vis de la question du Sahara Occidental et exige de trouver une solution onusienne qui permet à la Minurso de protéger et surveiller les droits de l'Homme". À noter que de nombreux diplomates, dont les ambassadeurs de l'Afrique du Sud, du Nigeria, de la Tanzanie et de l'Angola ainsi que les autorités de wilaya ont assisté à la cérémonie de clôture de cette université d'été qui a duré plus de deux semaines à Boumerdès.
M. T.
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