Clôture de l'année financière 2014

Pour un événement, c'en était vraiment un dans la mesure où le wali de Ghardaïa, Abdelhakim Chater, est en train d'imprimer une nouvelle culture d'approche et de proximité avec ses directions et ses administrés.Jamais depuis que Ghardaïa a été élevée au rang de wilaya en 1985 un wali ne s'est rendu au niveau de la direction du Trésor, ni dans d'autres directions en général pour signer des documents. Abdelhakim Chater, le 12e wali que Ghardaïa, bouscule ces habitudes empreintes d'un conformisme dépassé et remet en cause les habitudes sclérosées de ses prédécesseurs qui, pour la plupart, se cantonnaient dans leur bunker, jamais et rarement vus en chair et en os par leurs administrés.Et c'est tant mieux. La cérémonie de clôture de l'exercice financier de l'année 2014 a été couronnée par le paraphe du grand livre en présence de la quasi totalité de l'exécutif, des cadres et employés du Trésor. Le directeur de cette entité a explicité et décortiqué quelques chapitres comptables, le wali a, quant à lui, mis l'accent sur deux chapitres nécessitant maîtrise et diligence de liquidation des opérations financières ou techniques.L'une concerne le nombre d'affaires pendantes en justice, découlant de conflits entre maîtres d'?uvres et maîtres d'ouvrages. Situation jugée «inadmissible, d'autant plus que c'est leur droit. Pourquoi ne pas faire l'économie des frais d'avocat et des intérêts moratoires ' Pourquoi ne pas privilégier la négociation et le dépôt de situation '» fait remarquer le wali, qui ajoute : «En matière de PCD, 8 sur les 23 milliards de DA ont été consommés, soit à peine 0,83 %.L'année a été difficile, mais maintenant que la paix, la sécurité et la sérénité sont revenues, je vais vous mener la vie dure.» La wali estime que 2015 doit être l'année de la relance, notamment pour le logement dont les besoins seront couverts à 100%, dit-il. Et, à l'égard de l'exécutif : «Nous avons besoin de responsables qui travaillent, qui acceptent les sacrifices, aiment et relèvent les défis.» Clair, net et précis, c'est ce qui s'appelle secouer le cocotier en plein jour et en public.