Clin d'oeil : Vahid à l'épreuve des interférences

Pour sa première sortie médiatique, coach Vahid vient de tâter le pouls des Verts après la débâcle de Marrakech. Dans un franc-parler, perspicace et limpide comme l'eau de roche, le nouveau sélectionneur n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour mettre à  nu les défaillances, notamment sur les plans technique et tactique qui ont pratiquement et logiquement – si l'on excepte, bien évidemment le facteur arithmétique – annihilé la qualif' des Fennecs à  la phase finale de la CAN 2012. Faiblesse, inconsistance, discipline, rigueur, esprit d'équipe, mérite ont été les maîtres mots répétés à  l'envi par celui qui n'est pas décidé à  ménager ceux qui ne rentrent pas dans ses plans d'action. Autrement dit, son contrat de performance qui le lie à  la FAF : conduire les Verts au carré d'as de la CAN 2013 dont le lieu n'est pas encore tranché par la CAF et faire partie des 32 mondialistes en 2014 dans le pays des Pelé, Tostao, Clodoaldo et de la Samba. Se gardant de faire dans les propos mièvres, le Bosniaque Vahid nous rappelle, peu ou prou, la méthode le travail, la fermeté morale de Rogov et sa ténacité à  faire propulser l'équipe dans le giron des formations capables de rester constantes à  un haut niveau. Bien qu'il n'ait pas obtenu assez de titres lors de ses passages dans les différentes équipes en Europe ou en Afrique où il était appelé à  la rescousse, l'ex-driver des Eléphants a toujours relevé les défis, réussissant à  conduire son groupe à  bon port, et du coup, à  le faire mûrir. Vahid – ou Ouahid pour faire plus algérien – nous édifie sur sa trempe, sa personnalité qui n'est pas du genre à  tirer des plans sur la comète, sinon son sacerdoce se résume dans le diptyque rigueur et discipline. Comme il ne prête pas le flanc aussi à  la politique du rafistolage, celle de mettre un cautère sur une jambe de bois. Ses règles d'usage pour aboutir à  de meilleurs résultats et à  l'objectif qui lui est assigné par le patron de la FAF sont, désormais, connues de tous. Des joueurs, du staff qui l'entoure et surtout des hommes qui gravitent autour de l'EN. Mais il reste, toutefois, cette inconnue tant appréhendée par l'entraîneur et qui pèse  lorsqu'il prend les rênes des Verts. Il s'agit de ces interférences occultes susceptibles de perturber la sérénité dans la mission du coach. En clair, de cette pression que Vahid abhorre. Dans le cas échéant – sans àªtre un rabat-joie ni un oiseau de mauvais augure – il nous est permis d'appréhender le risque d'un jet d'éponge du Bosniaque avant la fin de contrat.