Des périodes de sécheresse prolongées et des pluviométries extrêmes de plus en plus fréquentes sont prévues à l'avenir, a indiqué un expert l'Office nationale de la météorologie (ONM), qui a réitéré la nécessité d'élaborer des stratégies à tous les niveaux, notamment local, pour réduire l'impact négatif des changements climatiques."Nous devons élaborer des stratégies à tous les niveaux, notamment au niveau local, pour réduire l'impact négatif des changements climatiques", a indiqué à l'APS, M. Salah Sahabi-Abed, Directeur de l'Exploitation météorologique et de la climatologie à l'ONM, soulignant qu'"il faut s'attendre à ce genre d'événements et s'y habituer dans la mesure où tous les scénarios futurs pour les années à venir prévoient des sécheresses plus prolongées et des pluviométries extrêmes de plus en plus intenses et fréquentes".
Pour cet expert, "l'anticipation et la prévention demeurent la clé de la réussite pour minimiser les dégâts", expliquant que "les pluies qui tombent après une longue période de sécheresse ne s'infiltrent pas facilement dans le sol, mais ruissellent et causent des dégâts du fait qu'elles circulent sous forme de torrents".
M. Sahabi a en outre expliqué que "les pluies à caractère orageux qui tombent durant les périodes transition, c'est-à-dire aux mois de mai, septembre et octobre, sont caractérisées par de fortes intensités", relevant qu'il s'agit de "grandes quantités de pluies qui s'abattent en un laps de temps court dans un espace réduit".
"Le climat a commencé à changer, et on évoque d'ores et déjà la tropicalisation du climat en Europe", a-t-il fait observer, précisant que "le climat tropical est connu par ses températures élevées et ses pluies convectives orageuses intenses".
En ce sens, M. Sahabi a mis l'accent sur la nécessité d'"investir dans la prévention", rappelant à ce propos que l'Organisation mondiale de la Météorologie (OMM) a relevé qu'"un dollar investi dans la prévention contre les phénomènes météorologiques fait économiser 15 dollars".
Pour rappel, ce même expert avait indiqué en décembre 2022, dans une déclaration à l'APS, que l'on s'attend à une saison plus chaude que la normale climatique habituellement observée, avec un hiver marqué par des épisodes de pluies intenses et de courte durée, invitant à cet effet les populations et les autorités locales à "accorder plus d'attention aux avertissements et bulletins météorologiques émanant de l'ONM".
Il avait aussi indiqué que "les phénomènes extrêmes, accentués par le changement climatique marqueront sans doute, à l'avenir, le quotidien des Algériens", ajoutant que "les études menées dans ce sens montrent que les scénarios futurs du climat mettent en évidence tantôt des pluies intenses de courte durée et parfois des périodes de sécheresse prolongée".
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Posté Le : 30/05/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz