Algérie

Climat, des efforts à consentir



La Conférence internationale sur le climat de Madrid (COP25), qui se tient du 2 au 13 décembre, ne serait qu'une histoire d'échecs, répétés depuis quatre ans, à trouver un mécanisme efficace pour passer à une concrétisation de l'Accord de Paris, signé en 2015 par 197 pays. Hélas, très rares sont les pays à respecter leurs engagements dans le sens d'une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Sur 197 pays, 127 ne les respectent pas, dont des géants comme la Chine, les Etats-Unis ou l'Inde, qui figurent parmi les principaux émetteurs de gaz à effet de serre. Treize autres (dont la Russie, la Turquie, l'Iran...) ne se sont toujours pas engagés à l'heure actuelle au respect des conclusions de cet accord. Et, l'Algérie, qui a signé l'Accord de Paris en 2015, figure parmi les pays qui ne respectent pas leurs engagements, selon une carte établie par le Fond écologique universel (FEU).Plaidant vaguement pour des résultats garantissant l'équilibre des intérêts entre tous les pays partis à l'Accord de Paris, signé en 2015, l'Algérie devrait, pourtant, se positionner clairement sur ce registre, car ses intérêts ne cadrent pas, du moins pour le moment, avec les termes de cet accord, notamment la réorientation de l'économie mondiale vers un modèle à bas carbone, impliquant impérativement un abandon progressif des ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz) qui constituent sa principale rentrée en devises. Parfois, il ne faut pas faire crédo de cet adage « l'important c'est de participer ». L'économie algérienne étant exclusivement basée sur les énergies fossiles, qu'on nous demande d'abandonner, oblige une démarche tranchée de la part des autorités pour éviter un classement parmi les pays qui ne respectent pas leurs engagements.
A la limite, l'Algérie dirait oui, pour d'autres points contenus dans cet accord, à l'enseigne de l'essor des énergies renouvelables ou encore la protection des forêts. La protection de la nature, oui, mais pas aux dépens de la nourriture du peuple. En tout cas, en tout et pour tout, seuls les pays européens continuent à respecter leurs engagements de réduire les émissions de gaz à effet de serre, comme le CO2 et le méthane, dont la concentration dans l'atmosphère continue à augmenter, enregistrant en 2018 un nouveau record, selon les Nations Unies. «Aucun signe de ralentissement», donc, des émissions de gaz à effet de serre à l'origine du réchauffement de la planète terre, selon le constat de l'ONU. Et, il est clair qu'on ne peut s'attendre à rien de positif de cette COP25, car les spécialistes affirment qu'il n'y a aucun signe qui laisserait place à l'espoir de voir ces émissions aller à la baisse.


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