Algérie

Clause libératoire, plus-value, réalité économique... absents du dictionnaire local Balance commerciale et équilibre budgétaire... tabous en Algérie '



Clause libératoire, plus-value, réalité économique... absents du dictionnaire local Balance commerciale et équilibre budgétaire... tabous en Algérie '
Et si la régulation du marché collectif des transferts passait par l'assainissement de la balance commerciale de chaque club professionnel '
Cette évidence, même les moins initiés aux fluctuations du marché boursier et aux caprices des tendances économiques l'adopteraient. Cette vérité, le président de la JS Saoura l'a bien comprise et l'a rapidement mise en évidence, dès lors qu'un de ses joueurs les plus en vue a eu des envies de départ. 'Celui qui veut Beldjilali doit débourser la somme d'un million d'euros !", avait clairement affirmé Mohamed Zerouati à ce sujet. Encore sous contrat avec le club de Béchar, l'Oranais Kaddour Beldjilali a, ainsi, vu sa clause libératoire fixée à un million d'euros.
Une première en Algérie, aussi bien au niveau du montant, exorbitant, que de la forme, limpide, de la manière avec laquelle le président de la JSS a donné vie au projet de départ de son crack du milieu du terrain.
N'ignorant aucunement que le football est fait d'arrivées et de départs, de signatures et de ruptures de contrat et que les plus grands clubs au monde s'activent, en ce sens, pour que la recette des 'ventes" de joueurs soit toujours meilleure que celle des 'achats", l'ambitieux Zerouati a juste imité le 'modèle" planétaire et calqué sa façon de voir si nationale sur les pratiques internationales. C'est de Béchar, donc, que la culture de la clause libératoire fixée à l'avance ferait des émules en Algérie, là précisément où les présidents de club préfèrent aller au clash avec leurs joueurs ou, tout simplement, les bloquer et briser leur élan de carrière que de les céder à un prix fixé au préalable. Et ce n'est certainement pas les exemples qui manquent. A l'Entente de Sétif, pour illustration, où on fait semblant d'ignorer les envies d'ailleurs de l'attaquant Mohamed-Amine Aoudia, alors qu'il aurait été plus habile de fixer un prix à son bon de sortie, quand bien même exagéré, de façon à éviter les sournoiseries et à permettre, surtout, au club d'inclure, à l'avance, la plus-value que rapporterait un tel transfert dans l'éventuel budget prévisionnel de la saison à venir.
A l'USMA également, les statuts de Mohamed Seguer et de Saâd Tedjar prêtent à confusion, dans la mesure où, au lieu de servir à équilibrer les finances du club et à réajuster, un tant soit peu, sa balance commerciale, la 'vente" de ces deux éléments n'a même pas été évoquée, quitte à en faire des remplaçants de luxe, au cas où ils auraient le bonheur de figurer dans la liste des dix-huit convoqués ou encore des spectateurs grassement payés dans le cas où il n'y figureraient pas. Les exemples européens, les bons, ne manquent pourtant pas !
A l'image du FC Porto, devenu spécialiste dans les transactions qui lui permettent depuis des décennies de rester au plus haut niveau continental. Preuve en est, Porto n'a pas hésité à 'vendre" à l'AS Monaco deux de ses meilleurs éléments. Assuré de retrouver l'élite française, le club de la Principauté a, en effet, annoncé le week-end dernier les arrivées des joueurs de Porto, João Moutinho et James Rodriguez, qui ont signé des contrats de cinq ans.
Coût de l'opération ' 70 millions d'euros ! Plus que ce qu'a coûté au Paris Saint-Germain la paire Zlatan Ibrahimovic-Thiago Silva. 'Les joueurs seront présentés aux médias lors de la reprise de l'entraînement du groupe professionnel, à une date définie par le club", a même précisé clairement l'AS Monaco sur son site officiel. 'Le FC Porto remercie João Moutinho et James Rodríguez pour leur professionnalisme. Ces deux joueurs ont porté haut nos couleurs durant trois saisons riches en succès : trois championnats, trois super-coupes, une coupe du Portugal et une Europa League. Le club leur souhaite le meilleur pour la suite", indiqueront, de leur côté, les Portista, qui réalisent la plus grosse transaction de l'histoire du football portugais avec la vente de leurs deux joyaux, qui leur avaient coûté seulement 16 millions d'euros il y a trois ans.
Pour une société sportive, comme le sont devenus nos clubs de Ligue 1 et de Ligue 2, c'est le moyen le plus sûr et le plus lucratif pour équilibrer cette balance commerciale, réussir des plus-values et 'faire" des gains.
La pratique est simple, rentable et transparente. C'est ce qui gênerait, en fait, les présidents des clubs algériens...
R. B.
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