Classes politiques en léthargie '

Aussi bien en France qu'en Algérie, les classes politiques des deux pays restent sans voix, ou presque à propos de la visite du président français en Algérie, où il a séjourné du 25 au 27 août. Comment expliquer ce silence ou cette absence de réactions, de partis politiques dans les deux pays, alors qu'ils ne manquaient jamais de commenter le moindre frémissement dans les affaires politiques, économiques et diplomatiques entre les deux pays ' Avant l'arrivée du président français en Algérie, la présence du grand rabbin de France, Haïm Korsia, parmi la délégation française a fait des vagues sur les réseaux, et poussé certains partis à exprimer leur position. Ils ont dans ce sens dénoncé la venue, en Algérie, du «grand rabbin de France qui soutient l'entité sioniste et qui dénie leurs droits aux Palestiniens». Mais, ce sujet qui semblait focaliser les attentions de certaines parties a été effacé, suite à l'annulation en dernière minute du voyage en Algérie du grand rabbin de France, officiellement «pour cause de Covid-19». Cela a fait taire, pour ne pas dire assommé, tous ceux qui ont concocté leurs critiques avec ce seul ingrédient. Car, on n'entendra presque plus personne faire part d'un quelconque avis sur cette visite du président français en Algérie après l'annulation du voyage du grand rabbin de France pour raison de santé.Côté français, le leader du parti ‘La France insoumise', Jean-Luc Mélenchon, a critiqué cette visite du président Macron en Algérie, visant dans ses critiques le président Macron, lui reprochant une «mentalité dominatrice», et qui a fait perdre du temps à la France en arrivant trop tard en Algérie. Estimant que l'Italie a agi avec plus de pertinence sur le gaz. Mis à part ces sorties très limitées de personnalités politiques, la visite en Algérie du Président Macron, qui a fait réagir certains hors des frontières des deux pays, n'a pas suscité les réactions des classes politiques dans les deux pays. Est-ce à cause du timing de cette visite, en plein mois des vacances, qui imprime généralement une certaine léthargie à l'activité politique, ou ne trouve-t-on pas les mots exacts pour parler d'une visite dont on n'arrive pas encore à saisir les véritables visées et les retombées sur les relations entre les deux pays ' Bien sûr, sur les plateaux des télévisions, notamment françaises, l'événement est largement commenté par les spécialistes des questions politiques internationales en termes de stratégie coopérative de la France dans les domaines économique et sécuritaire, pour un redéploiement efficace et durable en Algérie et en Afrique. Peut être aussi que le concret immédiat, sur lequel s'articulent les commentaires et les réactions, manque à cette visite, qui mise sur des résultats à concrétiser dans le court et moyen terme, à l'image de la signature de «La Déclaration d'Alger pour un partenariat renouvelé».