Algérie

Clarté ?



Dans cette ambiance de suspicion quant aux objectifs réels de cette union qui se greffe à d’autres initiatives vite tombées à l’eau, l’Algérie semble unanime à “poser ses conditions”, y compris l’armée qui reprend, en plus explicite, l’argumentaire des politiques.Les réserves sur l’UPM sont de plus en plus ouvertement exprimées, alors que les ministres français font le forcing pour convaincre les plus réticents à l’adhésion à l’initiative revue et corrigée de Sarkozy.
Le ballet des ministres à Alger sera clôturé avec la visite – historique : depuis combien de temps un Premier ministre français n’est pas venu à Alger ! – du Premier ministre François Fillon. Outre la charge économique de cette visite, l’UPM sera à l’ordre du jour sous un ciel algérois encore rétif à cette nouvelle alliance opaque. Le Chef du gouvernement et son porte-parole ont bien exprimé cette voix dominante d’une acceptation-rejet implicite qui sourd de partout. Après donc les incertitudes et le flou entretenus concernant la participation du Président au Sommet de Paris, le principe de l’UPM continue de susciter le débat.
Dans cette ambiance de suspicion quant aux objectifs réels de cette union qui se greffe à d’autres initiatives vite tombées à l’eau, l’Algérie semble unanime à “poser ses conditions”, y compris l’armée qui reprend, en plus explicite, l’argumentaire des politiques. Aux contours indéfinis de l’UPM, la plupart des pays du versant sud n’ont pas admis et la répartition inégale des sièges encore moins les arrière-pensées du projet.
Reléguer les priorités – la décolonisation entre autres – au second plan fausse, en effet, les intentions et les valeurs accolées au projet de Sarkozy, tant il est clairement signifié que le règlement de ces questions cruciales est ajourné à l’après-fondation de l’union.
Le défilé de  ministres français à Alger – un record d’ailleurs – n’a pas suffi à infléchir ou à assouplir la position algérienne conditionnée essentiellement par la dimension humaine évacuée par le projet.
L’énoncé du projet plaide fortement pour une lecture première faisant apparaître le double objectif de la sécurité de l’Europe ainsi que celle d’Israël. Et dans cette unanimité nationale, Louisa Hanoune propose de soumettre l’adhésion de l’Algérie à un référendum populaire. Les Irlandais l’ont bien fait pour le traité de Lisbonne !


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)