Clap de fin pour Nabil Kouki '

Une défaite, la première de la saison, qui fait mal ! Et l'équipe sétifienne qui pensait tenir les trois points de son match à Alger face au MCA rien que parce qu'elle avait dominé outrageusement l'adversaire dans la possession et le nombre d'occasions gâchées devant Chaâl peut bien regretter ce déplacement qui était placé sous le signe de la confirmation.Sauvés souvent par Ahmed Kendouci qui a offert des points précieux lors des matchs contre Chelghoum Laïd et Magra, les Sétifiens donnaient l'impression de faire leur match et, surtout, de tenir les clés de la victoire. Un objectif que les attaquants n'ont pu réussir multipliant les ratages devant les bois de Chaâl qui, faut-il en convenir, a eu suffisamment de baraka sur l'essai de Kendouci qui percutera le montant droit de ses bois. Inefficacité, manque de réussite ou malchance, l'ESS a fini par payer cash les erreurs défensives. Si la paire défensive Mendil-Belkaroui a montré ses limites dans les airs, les deux banderilles du MCA ont été suite à des actions jouées dans les airs, les deux hommes de couloir (Debbari et Brahimi) n'ont que très rarement franchi la ligne médiane, n'apportant que peu de soutien à la ligne d'attaque. Une attaque où seul Abdelrahim Deghmoum se démenait tantôt à droite tantôt à gauche alors que Motrani, posté en pointe, avait du mal à se débarrasser de l'étreinte de Hadded et Ghazala. Seuls les hommes du milieu (Karaoui, Djahnit et Boutiche) étaient à leur aise en contrôlant de larges parcelles de la surface de construction et de récupération. Deux éléments, Karaoui et Djahnit n'ont pu aller de leurs efforts puisque le coach tunisien dut les remplacer à des moments cruciaux de la rencontre. Et cette manière un peu irréfléchie d'apporter du sang neuf que l'on reprocherait depuis quelque temps à Nabil Kouki. Sur le match contre le MCA, il est clair que la bataille du milieu de terrain était rude et les deux joueurs précités (Karaoui et Djahnit) n'on plus les jambes pour boucler les 90 minutes, il n'en demeure pas moins que la sortie presque cyclique de cette paire médiane a souvent donné lieu à des «perturbations» dans le rendement global de l'équipe. Face au Mouloudia d'Alger, Nabil Kouki n'a réagi que tardivement pour s'offrir des renforts offensifs. A-t-il désarmé en voyant que le bloc mis en place par Khaled Benyahia était indestructible pour son team dont le rythme a grandement faibli dans le dernier tiers du match ' Possible, car en incorporant le Libyen Boudebous, Farhi et Ali-Larbi à cinq minutes du sifflet final, il exposait son équipe à une forme de déséquilibre dont la conséquence première était cette cassure dans les lignes sur le second but mouloudéen marqué suite à une action enclenchée depuis la défense algéroise en transitant par le milieu et un compartiment défensif passif à souhait. Si bien que, finalement, cette première défaite qui intervient après deux victoires difficiles (NCM et WAT) a remis au goût du jour la question de l'avenir de Nabil Kouki à la barre technique de l'Entente sétifienne. à la fin du match, en tout cas, la rue sétifienne avait du mal à contenir sa colère et certains «érudits» n'ont pas manqué de réclamer à la direction du club des têtes dont celle de l'entraîneur tunisien sur la sellette depuis que l'Aigle Noir n'a pu conclure une saison 2020-2021 dominée de la tête et des épaules mais dont le titre est revenu au CRB... Hier, la chaîne tunisienne Radio Mosaïque a fait état de l'intention de l'entraîneur Nabil Kouki de rendre le tablier et ce, «pour non-paiement de plusieurs mensualités et primes». Fin octobre dernier, la direction de l'ESS avait décidé de prolonger Kouki jusqu'en juin 2022.
M. B.