Clap de fin, en attendant les solutions

C'est dans l'indifférence la plus totale que le baisser de rideau d'aujourd'hui fermera définitivement le chapitre 2020-2021 pour ce MCO sans ambition, sans direction et sans perspective d'avenir rassurante.Face au finaliste malheureux de la Coupe de la Ligue, il s'agira surtout de faire le job, ni plus, ni moins. Assuré de terminer au pire à la sixième place, au mieux à la cinquième, avec une possibilité non confirmée d'une participation à la Coupe arabe de l'UAFA, le Mouloudia n'aspire qu'à clore l'exercice par un succès, synonyme de fin correcte à défaut d'un happy end.
C'est que les préoccupations des joueurs et du personnel technique et médical de l'équipe professionnelle semblent beaucoup plus grandes que le simple gain d'une rencontre (presque) sans enjeu. N'ayant plus revu en chair et en os leur président depuis une cinquantaine de jours, les sociétaires de l'équipe-fanion ignorent tout de ce qui les attend au lendemain de ce baisser de rideau.
Une grande partie du vestiaire s'est déjà résignée à saisir la Chambre de résolution des litiges pour obtenir leurs salaires impayés et leurs lettres de libération pour donner suite aux sollicitations des autres clubs, dont ils font l'objet. L'autre partie, les plus jeunes et ceux qui n'ont pas forcément la cote sur le marché réclament "simplement" le versement de leur argent.
Ils n'ignorent, cependant, pas que leur requête commune ne pourra être satisfaite bientôt, notamment en l'absence du président, Tayeb Mehiaoui, toujours au sud de l'Europe. Quant à l'entraîneur, à son staff, au manager, Drid Nasreddine, ainsi qu'aux "petites mains", quotidiennement au chevet de l'équipe et des joueurs, ils savent qu'ils ont tout intérêt à n'entreprendre aucune action judiciaire.
Primo, pour ne pas froisser le patron et secundo, afin d'obtenir "ces" salaires (très) en retard et, tertio, pour espérer un retour d'ascenseur à la faveur d'une hypothétique prolongation de contrats au cas où l'actuel président resterait à la tête du club la saison prochaine, ce qui paraît, à l'heure actuelle, loin d'être évident.
C'est ainsi que se dessine le tableau de cette fin de saison mouloudéenne : sans ambition, si ce n'est celle de gagner un match sans réel enjeu. Sans président, puisque toujours en Espagne. Et sans aucune perspective d'avenir (proche), au vu du chaos dans lequel se trouve la bâtisse oranaise de l'intérieur.

Rachid BELARBI