Les étudiantes en ébullition « L?insécurité et les conditions d?hébergement », jugées « trop dégradées » à l?intérieur des cités universitaires, ont suscité la grogne des étudiants qui ont déclenché des mouvements de protestation. A l?USTO, les étudiantes, résidentes à la Cité C3, se sont déchaînées en cette fin de semaine pour protester contre « l?insécurité qui prévaut dans l?enceinte de cette résidence. » Face à ce « climat d?insécurité », les étudiantes ont durci le ton et ont décidé de ne plus relâcher la protestation. « Les vagues de vols et d?agressions dont auraient été victimes certaines d?entre elles, ces derniers temps », ont fait réagir ces dernières qui ont bloqué l?accès à l?administration. Ainsi, les grèves se succèdent à l?intérieur des cités U. Des étudiantes affiliées à l?Union générale des étudiants libres UGEL, (traditionnellement proche du MSP), parlent de « problèmes vieux de plusieurs années : pavillons crasseux et mal entretenus, agents de sécurité peu nombreux, manque de transport, une qualité de restauration qui laisse à désirer... » « Une étudiante délestée de son portable. Une autre qui voit ses effets volés. Une autre encore qui se fait agresser par des voyous qui accèdent dans l?enceinte de la cité... ! » Les témoignages des résidentes des cités U tombent à profusion. « Vivant dans la cité au quotidien, je peux vous dire que les résidences U auraient tout à gagner d?une réaction urgente des autorités locales. » « Après le refus des responsables des oeuvres universitaires, ajoutent ces étudiantes, de solutionner ce vieux problème d?insécurité, nous appelons, à présent, le wali pour qu?il intervienne et règle définitivement nos problèmes. » A vrai dire, ces mouvements de protestation semblent gagner plusieurs résidences où les étudiants ont entamé des grèves et bloqué l?accès aux administrations. Les résidents de la cité Zeddour Brahim, qui protestent contre « les conditions déplorables à l?intérieur de leur résidence », annoncent un débrayage à partir d?aujourd?hui. « Des solutions s?imposent. Pavillons dégradés, chambres bondées, qualité de la restauration sacrifiée et pour boucler la boucle, l?insécurité », se plaint une étudiante affiliée à l?UGEL. « Cette résidence, dit-elle, est la grande oubliée. » Et d?ajouter : « Mais le manque de moyens n?explique pas tous les maux dont souffrent les étudiantes. Devant l?impasse du dialogue avec l?administration, les résidentes sombrent dans la misère et l?ampleur des besoins. »
Posté Le : 10/12/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : C. L.
Source : www.elwatan.com