Cités Filali et du 20 Août 1955: Des quartiers qui manquent de tout

Les habitants des cités Filali et du 20 Août 1955, se plaignent de l'état de dégradation avancée de leurs quartiers et particulièrement pour ce qui a trait à l'hygiène, en dépit du fait qu'elles sont situées dans le voisinage immédiat de l'un des joyaux de la ville, l'université islamique Emir Abdelkader. Pourtant ces deux cités, selon les habitants, sont dans une partie de la ville qui devrait avoir toute l'attention des autorités locales, en considération du fait qu'elles se trouvent dans les environs proches de l'établissement d'enseignement supérieur en question. Ce dernier, comptant parmi les joyaux architecturaux de la ville, est visité, à longueur d'année, par des délégations officielles étrangères et nationales, mais aussi par des touristes locaux et étrangers et mériterait bien à ce titre, disent-ils, une attention particulière. «Ne serait-ce que pour présenter une meilleure image de la ville, auprès de ces visiteurs, qui sont révulsés autant que nous de ces saletés et tas d'immondices qui s'amoncellent au pied des bâtiments», disent-ils. Et de se désoler que «l'hygiène, selon eux, soit une denrée rare dans ces cités qui font partie, quoi que l'on dise, du centre urbain de la ville et comptent parmi ses quartiers résidentiels». Selon eux «les problèmes concernent aussi l'état de vétusté dans lequel se trouvent les immeubles qui datent, pour la majorité d'entre eux, de l'époque coloniale et qui ont besoin d'une réelle et urgente opération de rénovation et réfection». Cela concerne, disent-ils, l'étanchéité qui laisse à désirer, le ravalement des façades et certaines cages d'escaliers à refaire presque complètement. Les difficultés ne se limitent pas à ces seuls aspects et concernent également la voirie c'est-à-dire l'état des rues et artères principales qui bien qu'elles aient fait l'objet d'une opération de réhabilitation sont à revoir, est-il encore soutenu. Sur le terrain le résultat n'est pas évident et lesdites rues, avec le retour des nids de poule et des crevasses, ont besoin d'être refaites et bitumées. Questionné sur ce sujet, le délégué du secteur urbain dont dépendent administrativement ces cités M. Abdelwahab Souici, fait savoir qu'il est vrai que cet endroit de la ville a été concerné par une opération d'amélioration urbaine, menée il n'y a pas longtemps par les services de l'Urbanisme. «Et si déjà, il y a des affaissements de chaussées ou autres cas, je conseille à ces citoyens protestataires de prendre attache avec le secteur urbain de Bellevue et signaler les malfaçons survenues pour les recenser et agir afin d'apporter des solutions». Concernant l'hygiène, il dira «je lance un appel à tous les habitants pour qu'ils nous facilitent la tâche et nous aident, en commençant par ne pas jeter n'importe quoi par les fenêtres des immeubles, surtout ceux faisant face à l'université Emir Abdelkader».