Depuis deux jours, le torchon brûle entre la direction de la résidence
universitaire «El Badr» et la section UGEL qui a appelé à une action de protestation
qui a consisté, en plus du boycott des repas, au blocage de l'accès à
l'administration. Avant-hier, en fin d'après- midi, plusieurs dizaines de
résidentes se sont rassemblées devant l'entrée du campus et il a fallu
l'intervention des forces de l'ordre pour apaiser les esprits, avec un retour
des protestataires à l'intérieur de la résidence avant que celles-ci se
dispersent, suite à la venue d'un représentant de la direction des Oeuvres
universitaires (DOU).
Les deux parties se sont mises d'accord pour une rencontre qui devait
avoir lieu hier en fin d'après-midi entre deux émissaires de la DOU et les délégués de l'UGEL ainsi que des représentantes des résidentes
n'appartenant à aucune autre organisation estudiantine.
Durant le rassemblement, les résidentes, environ une centaine, ont
demandé le départ de l'actuelle directrice ainsi que l'amélioration de leurs
conditions de vie. Les résidentes reprochent à l'actuelle directrice de
l'établissement, en poste depuis le mois d'août 2011, «son manque de respect
aux étudiantes et le fait qu'elle ne se soucie pas des difficultés rencontrées
à l'intérieur du campus».
Devant cette situation de «pourrissement» devait soutenir une des
déléguées, le recours à la protestation avec en plus l'occupation de la rue
pour alerter l'opinion publique sont devenus le seul
moyen d'amener la direction à prendre ses responsabilités. Parmi les problèmes
soulevés, le manque de transport qui touche notamment les résidentes suivant
leurs études à l'INESM, l'USTO
ou en internat pour à l'EHS Canastel.
Selon l'UGEL, la restauration laisse encore à désirer.
Elle soulève la question de la salle de lecture qui a changé de vocation. Pour
l'heure, les résidentes ne songent pas lâcher prise et comptent aller jusqu'au
bout de leur action pour amener la direction à prendre en charge leurs
multiples doléances.
De son côté, la directrice de la résidence, estime qu'elle fait l'objet
de pressions de la part de l'UGEL qui ne veut
nullement perdre les faveurs qui étaient accordées auparavant à ses déléguées
qui «s'immisçaient dans la gestion de la résidence alors que la mission de
l'organisation estudiantine est d'être un partenaire». Précisant d'emblée que
cette résidence, ouverte en 1975, est l'une des seules à fonctionner en continu
du fait qu'elle abrite les étudiants de la filière biomédicale. Prenant à
partie l'UGEL qui veut accaparer l'établissement, la
directrice affirme que cette situation ne peut perdurer. «Qu'un groupe de
résidentes impose sa loi est inadmissible et que l'une d'elles se permette de
manquer de respect au personnel car se sentant intouchable est intolérable», devait
déclarer avec force notre interlocutrice qui estime avoir amélioré la situation
depuis sa venue. Elle compte aller jusqu'au bout en fournissant un dossier ficelé
à sa tutelle comportant tous les dépassements de cette organisation
estudiantine et parallèlement convoquer les parents des résidentes pour les
mettre devant leurs responsabilités.
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Posté Le : 22/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : S C
Source : www.lequotidien-oran.com