Algérie

Cité Tabriht à El Milia (Jijel) : un site inapte à recevoir de nouvelles constructions Jijel : les autres articles



Cité Tabriht à El Milia (Jijel) : un site inapte à recevoir de nouvelles constructions                                    Jijel : les autres articles
Des habitants de certains blocs menacés réclament toujours leur évacuation, malgré l'entame des opérations de confortement dans les lieux.
Pendant que la polémique enfle sur la menace d'effondrement des blocs, qui ne cessent de se fissurer l'un après l'autre à la cité Tabriht, située à la périphérie de la ville d'El Milia, et le sort qui leur sera réservé, le chef de daïra a indiqué que ce site est désormais déclaré inapte à recevoir de nouvelles constructions. Par cet aveu, c'est tout le projet de ce qui a été appelé la nouvelle ville d'El Milia qui est remis en cause. Cette révélation survient après l'entame des opérations de confortement sur le site, pour tenter de stabiliser le sol, et par ricochet, arrêter le phénomène de ces fissures. Il convient de rappeler que dès l'arrivée en 2005 des premiers locataires dans cette grande cité-dortoir, dépourvue de toutes infrastructures, des fissures ont été constatées sur les façades de certains blocs, avant que le phénomène ne prenne des proportions dangereuses.
La crainte d'un imminent effondrement de ces bâtiments a poussé les responsables à évacuer les locataires tout en lançant des opérations de confortement du site. Les nouveaux appartements, construits sur un autre site se trouvant en contre bas de cette cité, ont servi de solution de rechange pour reloger les familles évacuées de ces blocs. A ce jour, l'on compte 10 blocs pour un ensemble de 176 appartements qui ont été vidés de leurs occupants sur un total de plus de 600 logements érigés sur ce site. Laissés à l'écart de cette opération et menacés dans leurs logements par ces fissures, des habitants de plusieurs blocs, notamment ceux portant les numéros 6, 22 et 23, exigent leur relogement.
«Pourquoi on refuse de nous sortir de ce danger qui pèse sur nos têtes et pourtant nous faisons face au même problème», s'interrogent des locataires du bloc 6. Le déplacement sur les lieux du chef de daïra, du maire et du directeur par intérim de la DUC, pour tenter de rassurer les occupants de ce bloc, n'a pas pour autant calmé leur inquiétude. Ces responsables affirment que les clinomètres placés sur les lieux n'ont détecté aucun mouvement de sol, après les opérations de confortement. Alors que l'on affirme que le dossier de ce site est soigneusement pris en charge par les services spécialisés du contrôle technique de la construction (CTC), des observateurs, se basant sur l'ampleur des fissures constatées et sur la nature du sol de cette assiette décrètent des projections pessimistes sur l'avenir de cette cité.
«Mais qui peut accepter de vivre dans ces blocs une fois, comme on dit, le sol réconforté'», s'interroge-t-on avec ironie. Au sein de l'opinion publique locale, des questions se posent sur la fiabilité des études ayant précédé le choix de ce site et la responsabilité de ceux qui ont pris le soin de réaliser le projet de cette nouvelle ville.


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