Cité Houari Boumediène d’Es-Sénia

Un drame couverait à Kara 2La cité Houari Boumediène, ex-Kara 2, qui connaît actuellement un important programme de travaux de rénovation de son réseau AEP, reste confrontée à l’éternel problème de l’assainissement, plus précisément le réseau d’évacuation des eaux de pluie qui avait conduit ses habitants à se manifester bruyamment et à couper la route pour attirer l’attention des pouvoirs publics.Les rues, qui ne sont toujours pas goudronnées, continueront encore cet hiver à provoquer des désagréments aux riverains. Un euphémisme qui cache mal toute la mal vie qui frappe les milliers d’habitants de cette cité qui a brusquement surgi de nulle part, vers la fin des années 90. Cette situation risque d’être à l’origine d’un drame qui a de fortes chances de survenir, cet hiver, et qui pourrait faire des victimes. Des enfants, en majorité, ainsi que les habitants dont les constructions jouxtent le CEM Mohamed Boudiaf. L’objet du «drame» est un poste de distribution public (PDP) qui a été installé par la Sonelgaz et qu’elle avait livré selon les normes, comme l’attestent des habitants de la Cité. Le PDP qui aurait une capacité de 400 kVa et qui subvient aux besoins en énergie électrique de toute la cité H.B, a été construit en dur. Le problème est que la niche se trouve, aujourd’hui, débordée par la vase séchée, du fait de la boue que chassaient les camions et autres véhicules qui empruntaient les rues avoisinantes, font que la niche se retrouve en dessous du niveau de la rue. C’est ce dont se plaint un groupe d’habitants dont les maisons se trouvent à proximité. «Regardez ce rebord, il s’élève par rapport à celui du PDP. Ce qui fera que la pluie favorisera les infiltrations. Avec les équipements qu’il y a à l’intérieur, il pourrait y avoir un beau feu d’artifice» dira un sexagénaire qui ajouta que le poste avait déjà connu un incendie, probablement pour les mêmes raisons. Les services techniques de la Sonelgaz ne sembleraient pas être tout à fait au courant de cette situation. Un responsable de ces mêmes services précisera, cependant, que Sonelgaz a fait son travail. «L’entretien des rues de Kara 2 n’est pas du ressort de notre entreprise qui intervient techniquement dans son domaine d’activité». Selon le même groupe d’habitants, il a été procédé (il y a très longtemps) à la pose d’une simple couche de revêtement d’étanchéité, du «flint-coat» qui a été saupoudrée de gravats. «Essayez d’en retrouver des traces», défiera notre interlocuteur pour appuyer ses dires, avant d’ajouter «qu’il y a urgence. Peu importe qui doit faire quoi, c’est nos enfants qui sont les plus exposés». La distance qui sépare la porte d’entrée du CEM de celle du poste de distribution est très courte, une trentaine de mètres, tout au plus. Mohamed Amine Benadda