Cité Filali Tension dans une agence Sonelgaz

L'année durant, il est de notoriété publique que le paiement des facturesSonelgaz, chaque trimestre et à dates échues, est un rituel qui donne souventl'occasion à un formidable encombrement au niveau des différents centres depaiement, relevant chacun d'un secteur géographique bien précis.Du coup dans l'obligation de régler leurs factures dans le seul secteurrelevant de leur lieu de résidence, et nulle part ailleurs, les chaîness'allongent chaque jour jusqu'à culminer généralement les deux derniers jours.Et c'est-là où les choses sérieuses commencent, étant entendu que pour éviterle paiement de la pénalité de retard, fixé à 300 DA, et le risque de coupure àbrève échéance, les abonnés s'agglutinent en masse comme s'ils s'étaient tousdonné «rendez-vous» le même jour devant les guichets des centres de paiement,avec bien sûr au programme des situations inénarrables, entre colère,bousculades et gesticulations en tous genres.En plein mois de Ramadhan, c'est un lieu commun de dire qu'il suffit depeu pour mettre le feu aux poudres. Dans la matinée d'hier, c'est le centre depaiement de la cité populeuse de Filali, sur les quatre que comptent la villede Constantine qui s'est retrouvé au coeur de la tourmente.Prise d'assaut par une foule importante qui dépassait largement lespossibilités d'accueil et de prise en charge du traitement des factures, lasituation était devenue ingérable avant qu'elle ne dérape totalement, desabonnés venus s'acquitter de leur dû, perdant patience et réclamant une deuxièmecaisse de paiement au lieu d'une seule en fonction, se mirent en conflitfrontal avec le personnel de l'agence. Il s'en est suivi des moments difficilespour les nerfs de tout le monde jusqu'à provoquer la fermeture momentanée de lacaisse. Pour éviter que la situation ne s'envenime et ne devienneincontrôlable, il a fallu que des responsables de la direction se déplacent enl'urgence à la cité Filali et règlent à l'amiable le contentieux entre lesabonnés et les préposés au guichet, canalisant enfin le flux énorme de clientssur une deuxième caisse. Une initiative qui est prise, normalement, et à chaquefois, nous dit on, que le besoin se fait sentir. A l'évidence l'appréciation entemps réel de la situation n'a pas été la bonne, hier, dans cette agenceFilali.Pour rappel, c'est dire que ce genre de scénario est appelé à serenouveler, la wilaya de Constantine ne compte que quatre agences «urbaines» depaiement et quatre autres dites rurales, pour des centaines de milliersd'habitants, cela semble plutôt court pour remplir une mission commerciale etde service public de l'envergure de Sonelgaz.