Cité Erriad Batna: Une route sur les plans devient une propriété privée

La joie des habitants de la cité Erriad à Batna de voir les engins mis en branle pour le revêtement des routes et l’aménagement des trottoirs n’a pas duré longtemps.

Ils n’en finissent pas de démordre avec les inepties des autorités publiques. En effet, une fois les trottoirs réparés et les ruelles goudronnées, ils s’aperçoivent que les travaux se sont arrêtés alors qu’une grande parcelle est encore à nu. Cet arrêt a été décidé, selon les responsables de l’entreprise chargée de la réalisation, à cause d’un riverain qui détient un acte de propriété de la parcelle en question et qu’il serait sur le point d’entamer la construction d’une bâtisse.

Or, il s’agit d’un passage que les habitants de la cité ont de tout temps emprunté et ils s’étonnent d’entendre ledit propriétaire déclarer que le lot lui a été cédé par l’EPLF.

«Un organisme de l’Etat n’a pas le droit de vendre des terrains», nous dira un des habitants.

Face à cet imbroglio, le voisinage s’est réuni et a rédigé et signé une lettre qu’il a adressée à toutes les autorités concernées.

Le président de l’APC de Batna est intervenu pour trouver une solution à l’amiable et a proposé de racheter la parcelle et lui rendre sa vocation de passage. Seulement, le prix demandé était exorbitant.

Ayant épuisé toutes les voies, les habitants s’en retournent à l’arbitrage du wali, dernier recours avant de saisir le procureur de la République.

Les riverains qui seront reçus incessamment par le secrétaire général de la wilaya, nourrissent l’espoir de dégager, à l’issue de cette rencontre, un terrain d’entente.

«Sinon nous ne sommes pas responsables des conséquences. Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout pour l’empêcher d’entamer quelques travaux que ce soit», nous explique le porte-parole des plaignants.

Décidément à Batna tout devient possible et à ce train, tout le monde voudra s’accaparer un bout de route pour élargir sa maison.

Lounes Gribissa