Algérie

Cité des sciences de Tunis, mercredi 2 novembre


Le Forum universitaire tunisien — une association d'enseignants universitaires créé après la révolution du 14 janvier qui a pour objectif ultime la réforme de l'enseignement supérieur en Tunisie — , a organisé, mercredi 2 novembre, à  14h, une rencontre témoignages – actions pour soutenir les enseignants agressés par des étudiants et pour dénoncer les dépassements relevés dans plusieurs institutions universitaires, sur le thème de «Pour le respect de la dignité et de la liberté des universitaires». Les témoignages et échanges ont été nombreux, ainsi que les propositions d'action. «En tant qu'enseignants, nous sommes contre la violence, mais  la mobilisation doit àªtre générale», «nous devons faire un travail de fond», «il faut que l'université demeure neutre, un lieu du savoir et les étudiants, quelle que soit leur appartenance, doivent être également nos alliés et non nos ennemis ou complices pour un front ou un autre», ont souligné plusieurs universitaires. Et de proposer, entre autres, d'introduire le débat au sein de l'université, de travailler à  l'écriture d'une charte de la citoyenneté dans les universités, de créer un observatoire de recueil des dépassements et d'interpeller le ministère de tutelle sur la sécurité à  l'université.
La proposition d'organisation d'une grève générale n'a pas été retenue par les animateurs du Forum, qui ont estimé qu'elle n'était pas de leur ressort, mais relevait des prérogatives du syndicat. Dans un communiqué final, le Forum universitaire tunisien a appelé le gouvernement provisoire et le ministère de tutelle à  protéger le corps enseignant et les étudiants, et à  assurer leur sécurité. Une rencontre avec des représentants du syndicat universitaire devait se tenir le vendredi suivant. Quant à  la position du FUT sur le port du niqab à  l'université, elle est claire, nous affirme sa secrétaire générale : «Le niqab porté par une étudiante ou une enseignante est antipédagogique, il ne permet pas la communication entre l'enseignant et l'étudiant. Nous le refusons et nous l'avons déjà refusé et nous avons communiqué notre refus au ministère de l'Enseignement supérieur».  Pour sa part, la Fédération générale de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, relevant de l'Union générale tunisienne du travail, a publié un communiqué dans lequel elle condamne les atteintes aux libertés individuelles au sein de l'université. Le communiqué relève les cas de harcèlement enregistrés à  l'Institut supérieur de théologie et à  l'Ecole supérieure de commerce, du fait d'étudiants sur des enseignantes pour «port de vêtements non conformes à  la morale».     
 
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