Cité des 797 logements de Haï El Yasmine

Les recasés des Planteurs face aux malfaçons La joie des recasés des Planteurs, prenant possession de leurs nouvelles habitations, a été de courte durée. En effet, dès les premiers jours de leur installation, ils ont dû faire face à de nombreux problèmes, notamment celui des fuites d’eau, car les canalisations avaient été mal installées, diront-ils. Ces nouveaux locataires de l’OPGI, ont aussi constaté des fissures sur les murs, du carrelage qui s’effrite et des robinets mal installés. «On dirait que nous avons été logés dans une vielle cité dont les logements nécessitent des travaux d’aménagements», déclarent les bénéficiaires du premier quota des 2000 logements sociaux de hai El Yasmine. «Les habitations que nous occupions dans le quartier des Planteurs sont plus décentes que celles où nous sommes actuellement», déclarent d’autres bénéficiaires.En fait, des centaines de familles regrettent leurs anciennes demeures et le bon vieux quartier des Planteurs. A ce propos, elles diront : «On a été coupé du monde et on se retrouve dans des conditions d’habitat lamentables, sans trouver de surcroît, un responsable pour répondre à nos doléances». Nos interlocuteurs ont affirmé avoir saisi l’OPGI pour remédier au problème des fuites. Après maintes demandes, diront-ils, une intervention a été enregistrée, mais elle a fait plus de mal que de bien. En fait, expliquent-ils, des agents ont bien été envoyés par l’OPGI pour procéder à des travaux à l’intérieur des logements, en décollant quelques carrelages pour réparer la canalisation défectueuse. Une fois les travaux finis, ces agents ont laissé les canalisations à l’air libre, ne remettant pas le carrelage en place. Une dame dira avoir signalé ce problème à la direction de l’OPGI du quartier de Sidi El-Houari et quelle a été sa surprise lorsqu’on lui a remis quelques carreaux, lui demandant de les remettre en place elle-même. Les maux des habitants de cette cité ne se limitent malheureusement pas aux seuls problèmes cités. Ces gens pâtissent aussi de l’absence du réseau de gaz de ville dont les travaux d’installation n’ont pas été achevés. A ce propos, ils diront «une entreprise s’occupe de l’installation de ce réseau, des tranchées ont été creusées, et les débris de béton et de terre dégagés ont été jetés sur les espaces verts destinés à donner vie et beauté à la cité. Bien sûr, les tranchées n’ont pas été comblées et remises en état», diront ironiquement les riverains en précisant qu’ils parlent des tranchées creusées sur les trottoirs, car celles réalisées sur la chaussée ne peuvent pas causer de mal, étant donné que cette dernière n’est pas encore bitumée. En effet, les travaux de VRD n’ont pas été finalisés à l’intérieur de cette cité et, pourtant, les instructions du ministère de l’Habitat sont claires à ce sujet. Contrairement à la réglementation en vigueur, cette cité a été réceptionnée avant que les travaux de VRD ne soient achevés. Pour rappel, c’est dans le cadre du relogement que les 797 familles des Planteurs ont été installées à Haï El Yasmine. L’opération a eu lieu durant le mois de juillet de cette année et a enregistré provoqué une vive tension. D’un côté, il y avait ceux qui étaient contents de bénéficier du logement, et qui représentent la catégorie des locataires, de l’autre, les mécontents, anciens propriétaires qui estiment ne pas avoir été indemnisés suffisamment ainsi que les familles n’ayant carrément pas bénéficié de logement et qui se sont retrouvées à la rue. Rappelons aussi que des émeutes, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre, ont eu lieu au quartier des Planteurs, déclenchées par les habitants refusant de quitter leur maison qui avait fait l’objet d’une décision de démolition. Le mécontentement continue à caractériser les recasés des Planteurs car leur malaise perdure. Hafida B.