Vivement désappointés et courroucés par une putride situation, qui tend vers le pourrissement, dans toute l'acceptation du terme, enfantée par l'obstruction d'une conduite des eaux usées, des locataires de la cité des 350 logements sociaux à Aïn El Turck, ont pris attache avec ‘Le Quotidien d'Oran' et ce, pour dénoncer ce qu'ils ont qualifié « d'impavide et d'insolente indifférence des responsables concernés, à leur égard, en dépit de leurs doléances adressées 7 mois auparavant ». Nos interlocuteurs ont déploré avec dépit « l'envahissement des caves par les eaux usées gluantes et noirâtres, dégageant une odeur nauséabonde, dont le niveau dépasse plus d'un mètre où se reproduisent les insectes qui infestent nos logements. Nous sommes très inquiets plus particulièrement en ces temps de crise sanitaire. Et comme le ridicule ne tue point nous sommes, en plus, durement et sordidement confrontés, depuis plusieurs mois, aux intermittentes et intempestives coupures d'Aep ».Selon le constat établi sur les lieux, au bloc19 où est répertoriée la détérioration sur la conduite des eaux usées de cette cité, une odeur pestilentielle, émanant des caves submergées par les eaux usées, agresse violement l'odorat du plus imperturbable. Au sein de cette cité-dortoir les espaces verts et les aires de jeux pour enfants font partie d'une chimère. Les carrés séparant les blocs sont exécrablement tapissés de touffes d'herbes folles jaunâtres et autres détritus et se transforment, la nuit, en point de ralliement de chiens errants.
La déliquescence du cadre de vie choque. L'effarant se conjugue avec l'effrayant, sur les lieux où les locataires se sont forcément lassés de concocter des volontariats pour tenter un tant soit peu, d'embellir leur lieu de résidence. « Nous n'allons pas faire, continuellement le travail pour lequel les autres sont payés. Que chacun assume sa responsabilité et les vaches seront bien gardées », ont fait encore remarquer sur un ton sarcastique, nos interlocuteurs.
Notons aussi que l'incivisme, à travers ses actes répréhensibles, contribue allègrement et grandement dans la dégradation du cadre de vie. Les répugnantes extensions illicites nichées au bas des blocs, comme des chicots jaunis et encrassés de tartre, ajoutent une esquisse polissonne au piètre tableau de ce regroupement de bâtiments décolérés par le soleil, la pluie et le vent, encastrés, en plein c?ur du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck.
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Posté Le : 19/09/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rachid Boutlelis
Source : www.lequotidien-oran.com