Algérie

Cité des 128 logements de Hassi Bounif



Cité des 128 logements de Hassi Bounif
Les années se suivent et se ressemblent pour les habitants de la cité des 128 logements CNEP de Hassi Bounif, commune de Hassi Ameur. Une cité qui, selon ses occupants, continue de cristalliser à elle seule toutes les défaillances de l'urbanisme post-indépendance. D'abord, des logements cédés au prix fort (6 millions de dinars pour un logement de type F3) car considérés, certainement à tort, comme étant de type promotionnels. Au moment de la distribution des logements, racontent les habitants, la cité ne disposait ni de voirie, ni de réseaux AEP ou de gaz. C'est la triste réalité à laquelle s'est confrontée la population résidente en 2014 au moment de la remise des clés. Le projet des 128 logements de Hassi Bounif, réalisé par la CNEP, avait fait couler beaucoup d'encre avec des travaux entamés au cours des années 80, soit il y a plus de 25 ans. Destinés au départ aux travailleurs de Sontrach, ces logements, une fois achevés, sont restés, plusieurs années, inoccupés, ce qui les a exposés à l'usure du temps et aux actes de vandalisme et de pillage. Ils ont fini par être finalement attribués mais sans disposer des commodités les plus basiques comme l'AEP et le gaz. Si l'alimentation en gaz a finalement trouvé solution, le réseau existait et il a suffit de le connecter à la cité. Le réseau AEP, en revanche, reste toujours problématique. Selon les habitants de la cité, le débit est trop faible à cause d'une pression maintenue à un niveau trop bas pour permettre une alimentation optimale. Selon les mêmes interlocuteurs, la raison avancée par la SEOR est la vétusté du réseau qui est trop ancien pour permettre une hausse de la pression sans prendre le risque de mettre tout le réseau en péril. L'unique solution alors est de refaire complètement le réseau, ce qui exige un investissement conséquent de la part de la SEOR. Autre problème, qui prend désormais les allures d'une véritable catastrophe écologique et environnementale. Il s'agit des déversements et autres rejets d'eaux usées en pleine cité. Le spectacle qu'on peut observer à l'entrée de la cité est tout simplement hallucinant. Au jour d'aujourd'hui, toutes les instances concernées par ces problèmes restent passives. Aucune ne semble en mesure d'y remédier, soit parce qu'elle n'en a pas les moyens matériels surtout, soit parce qu'elle considère que les problèmes en question n'avaient pas lieu d'être si le projet de la construction des 128 logements avait été mené comme il se doit. Une allusion à peine voilée à la « responsabilité présumée de la CNEP » qui, en sa qualité de maître de l'ouvrage, doit prévenir tous ces problèmes de réseaux. En attendant, les 128 familles de la cité n'ont d'autre alternative que de lancer un appel aux autorités locales, et à leur tête le wali d'Oran, M. Abdelghani Zaâlane, pour veiller à trouver les solutions qui s'imposent.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)