Si la ville a pris de l'ampleur sur le plan urbain et démographique,l'hygiène et la sécurité, par contre, n'ont rien gagné de ces expansionsspectaculaires. Au niveau de l'imposante cité des«1.600 logements», en plein coeur d'El-Khroub, les riverains ne cessent de seplaindre de nuisances au quotidien. En dépit des saisies opérées par lesservices de police, ce véritable fléau des marchés parallèles ne semble pasprès d'être éradiqué car il donne la nette impression d'avoir étendu sestentacules, occupant d'autorité le moindre espace vital. Dans de nombreux quartiers de laville de Constantine, ainsi qu'au niveau de la majeure partie des communes dela wilaya, c'est le même scénario quotidiennement répété, sans que les servicesen charge de réguler les marchés ne soient en mesure d'y apporter la moindresolution. Mais ce qu'il faut signaler, à ladécharge de ces vendeurs à la sauvette, ce sont les prix relativementattractifs qui poussent les consommateurs à venir remplir leur couffin. Parcontre, il faudra signaler toutes les nuisances que provoquent ces marchés quiprolifèrent et qui ne font pas que des heureux. Et c'est ce qui explique lagrogne des riverains de la cité des «1600». Dans une pétition signée par unequarantaine de chefs de famille et adressée à toutes les autorités locales, cesderniers se plaignent de leur cadre de vie qu'ils jugent déplorable, unesituation qui perdure, soulignent-ils, depuis plus de trois ans. Leur principal grief se rapporteau marché de fruits et légumes incrusté en plein air à l'entrée principale des«1600». Camions et camionnettes de toutes sortes obstruent littéralement lacité rendant impossible l'accès aussi bien à pied qu'en voiture. Le plusdramatique dans cette situation, notent ces riverains, c'est que tous ces«commerçants-squatters» font de l'ombre à leurs collègues du marché couvert etclôturé situé à moins de cinquante mètres de ces points de vente prohibés. En plus des nuisances sonores cesont des montagnes de détritus qui sont laissés sur place, chaque soir, faisantles bonnes affaires des rats et des moustiques. En plus de l'encombrement créépar ce marché de fortune, sur la voie perpendiculaire du même quartier, descandidats au permis de conduire viennent sur le même site passer leur examenavec toute la foule de badauds et la frénésie que l'on devine. Alors que deuxétablissements scolaires sont implantés sur le site, on peut aisément imaginerdans quelles conditions professent les enseignants et que pourront être lescapacités d'assimilation de leurs élèves. Cette foire d'empoigne attire, commeon peut s'en douter, une flopée de pickpockets et autres adolescents en quêtede larcins, à commencer par les porte-monnaies et les portables. Mais, ce quidemeure révoltant, se plaignent des riverains, c'est le fait scandaleux,disent-ils, que de nombreux énergumènes poussent l'outrecuidance jusqu'àtransformer certaines parties de la cité en véritables urinoirs, sous lesfenêtres et balcons des habitants de la cité. S'il est vrai que les autoritésont tenté, à plusieurs reprises, de mettre fin à ce désordre, les«commerçants-squatters» ont toujours fini par avoir le dernier mot. Pour toutes ces raisons, lessignataires de la pétition se posent une seule question: jusqu'à quand cedésordre?
Posté Le : 02/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rahmani Aziz
Source : www.lequotidien-oran.com