Un centre commercial à l?abandon
Implanté dans la cité populeuse de Daksi, le centre commercial, ouvert en 2000, fait office de bâtiment-fantôme. Sur les 54 locaux commerciaux attribués, une dizaine seulement est ouverte. « On ne propose que les robes pour fêtes et mariages, car c?est le seul produit qui se vend actuellement dans ce centre », expliquent des commerçants rencontrés sur les lieux. La raison est simple selon eux : la structure, complètement oubliée par la wilaya, ne draine pas grand monde. « Certains commerçants ont investi des sommes allant jusqu?à 1 400 000 DA, uniquement pour l?achat du pas de porte, en plus de 5 000 DA par mois, entre le loyer et les charges, pour exercer dans des lieux sans eau, ni électricité, sans entretien et dépourvus de gardiennage », affirme un locataire. Les bénéficiaires dénoncent le laisser-aller flagrant de la part des autorités de la wilaya, car cette dernière n?a pas respecté, selon eux, les engagements contenus dans le cahier des charges. Les commerçants, qui se contentent uniquement de payer 2 500 DA de loyer, refusent en revanche de s?acquitter des sommes pour services non assurés, surtout que l?entretien des lieux ne se fait plus depuis des mois, alors que le gardiennage est toujours absent dans un centre où les agressions à l?arme blanche sont monnaie courante. « Le plus étrange dans toute cette affaire demeure le fait que plusieurs locaux sont encore fermés, et leurs bénéficiaires n?ont guère été inquiétés ; pourtant les conditions d?activité ont été clairement stipulées par le cahier des charges lors de l?attribution de ces commerces », s?interrogent certains commerçants, qui affirment que malgré ce climat hostile, ils tiennent toujours, appelant toutefois la wilaya à tenir ses engagements. Cette situation prévaut au centre depuis trois ans, date de la coupure de l?électricité, alors que l?alimentation en eau potable fait toujours défaut. Un véritable gâchis pour une infrastructure qui a coûté des milliards à la wilaya, et qui reste encore inexploitée, bien qu?elle se trouve dans une cité populaire, en mesure de créer une activité commerciale non négligeable, sachant que les riverains ont toujours réclamé l?ouverture, à l?extérieur, de stands pour la vente de fruits et légumes dans un cadre organisé, et mettre un terme à l?anarchie qui règne toujours tout près de la clinique rénale de la cité Daksi, à quelques mètres de la future cité administrative. Il est à noter que l?espace environnant du centre commercial a vu la construction d?une cinquantaine de locaux, achevés l?été dernier. Les spéculations ont déjà commencé à propos de leurs futurs bénéficiaires. Alors que la démolition du quartier de Bardo bat son plein, certaines sources parlent d?une éventuelle attribution de ces locaux aux dinandiers de l?avenue Rahmani Achour.
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Posté Le : 10/03/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : S. Arslan
Source : www.elwatan.com