Situé à proximité du siège de l'Office national des statistiques, le centre commercial Chaabani à Daksi constitue une véritable énigme pour le commun de citoyens d'autant que dans le quartier de Daksi et celui mitoyen des frères Abass l'informel a pignon sur rue.Des quartiers où des centaines de vendeurs à la sauvette exercent depuis des années en toute impunité alors que ce centre doté de toutes les commodités pourrait, en y introduisant quelques menus aménagements, contribuer à éradiquer ces marchés et pourquoi pas en accueillir les vendeurs. Pour en revenir au centre commercial Chaabani, 80% des 174 locaux affectés à leurs bénéficiaires demeurent fermés. Pire encore, certains de ces locaux, comme nous avons pu le constater sur place servent la nuit tombée d'abri aux délinquants des quartiers avoisinants qui les ont transformés en lieux de débauche et de beuverie.Les bouteilles d'alcool vides et autres immondices laissées par ces voyous dans des locaux dont les rideaux en fer ont été quasiment arrachés témoignent des soirées bien arrosées qui doivent s'y dérouler chaque soir. En dépit du mur d'enceinte haut de deux mètres qui l'entoure et de l'immense portail pour en protéger l'accès le centre Chaabani est devenu semble-t-il un lieu privilégié des délinquants.La présence d'organismes d'état comme la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac), du siège de l'entreprise de wilaya d'entretien de la voirie et éclairage public l'Epic Voirep et de l'Etablissement public de la propreté et de la santé publique (Proprec) sur les lieux dont la protection est assurée nuit et jour par des sociétés de gardiennage, ne semble pas d'autre part dissuader outre mesure ces délinquants de squatter les lieux. Interrogé sur cette situation, Djamaa Achref, un responsable à la direction du patrimoine de la wilaya nous a avoué que le cas de ce centre commercial est devenu un véritable casse-tête pour les autorités lesquelles après en avoir affectés la quasi-totalité des locaux se sont rendus compte que leurs bénéficiaires refusent de s'y installer.Ce qui devrait contraindre la wilaya a prendre des mesures contre ces commerçants lesquels, précise notre interlocuteur, seront convoqués un par un pour s'expliquer sur le retard dans la mise en exploitation des locaux dont ils ont été bénéficiaires et de les leur retirer, dans le cas où ils refusent d'y entamer une activité.Une opération qui devrait prendre quelques mois, selon ce responsable, qui souligne d'autre part que la wilaya envisage sérieusement de transformer une partie de ce centre en marché des fruits et légumes après l'éradication programmée des marchés informels de Daksi et Oued El Had. S'agissant de l'insécurité qui règne actuellement à l'intérieur du centre dont des locaux ont été transformés en lieu de débauche, notre interlocuteur, déclare à ce propos que les services de la wilaya sont au courant de cet état de fait mais que leur rôle se limite à en informer les services de police les seuls habilités à intervenir dans ce genre de situation.
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Posté Le : 10/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : F Raoui
Source : www.elwatan.com