CITE BEN M'HIDI DE SKIKDA

A Ben Mhidi, on ne circule désormais plus en voiture, ou presque.Essayez d'arpenter en voiture les ruelles de cette cité et vous aurez la sensation d'être dans une barque à la dérive sur une mer houleuse. Plus de 70 % du réseau routier de cette cité balnéaire implantée à moins de 12 Km de Skikda, est carrément hors d'usage. C'est énorme ! Ajoutez à cela les fuites d'eau qui infestent les lieux, tout comme le ruissèlement, à ciel ouvert, des eaux usées et vous obtenez un véritable cocktail répugnant. Un chaos qui dure depuis deux ans et qui, il faut avoir le devoir de le dire, n'est pas du ressort des services communaux, mais plutôt d'une direction de l'exécutif, celle de l'hydraulique (DHW) en l'occurrence.Cette dernière a en effet lancé, il y a plus de deux années déjà un projet d'assainissement au profit de plusieurs camps de la cité. L'entreprise en charge de ce projet était vite venue et a commencé à éventrer les ruelles pour placer ses buses. A l'époque déjà, les habitants de plusieurs cités s'y étaient opposés. «On est allé voir les responsables de la DHW pour les informer que le réseau d'assainissement de plusieurs camps était fonctionnel et qu'on n'avait pas besoin de nouveaux travaux que nous considérions alors comme un simple gaspillage. Personne ne nous a écouté», témoigne un habitant.Depuis, d'autres paramètres sont venus retarder encore le projet. En plus de la nature sablonneuse des lieux, quelques citoyens ont refusé à ce que les nouvelles canalisations passent sous leur propriété. Le résultat : un statuquo qui emmena les habitants à barricader les routes à deux reprises pour attirer l'attention des pouvoirs publics.Mais quel que soit les contraintes techniques, rien ne saurait justifier les lenteurs enregistrées dans la prise en charge de ce problème. Deux années c'est beaucoup. C'est même trop. Les habitants de cette cité, dite balnéaire, sont appelés à vivre le calvaire pour la seconde année consécutive. Mais qui s'en soucie ? Pauvre cité.