Algérie

Cité 1600 logements de Draria : Insécurité, chômage et ennui au quotidien Alger : les autres articles



Cité 1600 logements de Draria : Insécurité, chômage et ennui au quotidien                                    Alger : les autres articles
Les nouvelles cités sont dépourvues de postes de police.
L'insécurité inquiète les habitants de la cité 1600 logements dans la commune de Draria. Un risque accentué par le manque de moyens de transport, expliquent des citoyens rencontrés sur place. En fait, cette agglomération urbaine, nouvellement construite, est dépourvue de plusieurs commodités de vie. Sauf que l'insécurité ambiante est en passe de rendre insupportable la vie des résidants. A leur arrivée dans cette cité flambant neuve, des bagarres violentes ont éclaté entre jeunes de différents quartiers. «La situation s'est un peu améliorée ces derniers temps, mais des irruptions fréquentes de voyous sont enregistrées», nous dira un jeune habitant, originaire de la cité de Diar Echems, dans la commune d'El Madania.
«Les travailleurs qui se lèvent tôt le matin et les retardataires sont la cible privilégiée des délinquants qui rôdent dans les parages», a-t-il expliqué, ajoutant que «les habitants sont obligés d'attendre le bus ou se déplacer vers la chemin communal pour attendre le passage d'un taxi ou d'un clandestin. Et c'est là que les voyous délestent les gens». «La nuit, des bandes de jeunes dés'uvrés passent leur temps à crier et à lancer des mots vulgaires, dérangeant la quiétude des citoyens réduits à supporter des insanités», s'indigne un autre habitant.
Des citoyens, excédés par cette situation, demandent le renforcement de la présence des services de sécurité. Mais surtout, la mobilisation de nouveaux bus de transport de voyageurs. «Nous avons l'impression d'être suspendus entre deux communes, Draria et Saoula. Nous rejoignons difficilement les deux municipalités, en raison du manque de transport», explique notre interlocuteur. Pourtant les résidants de cette cité sont contraints de se rendre dans ces deux communes pour y faire leurs achats. «Ici, il n'y a rien. Ni commerce ni marché, on ne trouve même pas de pharmacie pour acheter des médicaments ou un kiosque pour lire le journal», déclare, scandalisé un homme d'un certain âge. «Pour aller consulter mon médecin, j'ai dû payer 700 DA un clandestin. Je souffre d'un problème de prostate, je marche difficilement, hélas, cette cité manque des moindres commodités pour alléger les souffrances des malades.»
A tous ces problèmes, il faut ajouter l'ennui et le dégoût qui rongent les milliers de jeunes, venus de différentes cités populaires de la capitale, à savoir les chalets de Bateau cassé, la cité «El Bahia», Diar El Mahsoul et Diar Echems. De jeunes résidants ont vu leur vie changer de fond en comble. «Il n'y a ni travail ni stade ou autres lieux de loisirs», souligne un adolescent. «Les autorités publiques ont installé le petit manège au milieu de la cité en guise de trompe l''il. Hormis cet espace dédié aux petits enfants, les jeunes, eux, ne trouvent ni stade ni centre culturel ou des clubs scientifiques pour tuer le temps.»
Cependant, les habitants de cette vaste cité n'arrivent pas à comprendre le retard mis par les responsables de la wilaya d'Alger pour équiper cette agglomération en commodités de vie.«Des centaines de locaux commerciaux sont délaissés depuis plusieurs mois, alors que les citoyens ne trouvent même pas ou acheter du pain et du lait et les jeunes se morfondent dans un chômage pesant», s'indigne-t-on, dans cette cité censée être moderne.


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