Algérie

Circulez, on lapide


Circulez, on lapide
Encore une histoire de projectile venant de nulle part, là où, comme par le plus curieux des hasards, évolue la JS Kabylie. Si le premier a, hélas, envoyé au cimetière feu Ebossé, le second aurait pu avoir les mêmes conséquences sauf, heureusement, que le destin en a décidé autrement.Azzedine Doukha en a été la victime, comme aurait pu l'être un de ses coéquipiers dans la mesure où l'auteur ne prend certainement pas la peine de choisir sa cible, il lance dans le tas persuadé que le projectile fera des dégâts et, dans la foulée, de la publicité aux Canaris. Une publicité qui peut aller du grave au très grave, voire au morbide.Il n'y a aucun doute sur l'élément déclencheur de tant de méchanceté, pis de haine chez des supporters, qu'il serait d'ailleurs arbitraire de qualifier de «pseudos» bien au contraire il pourrait s'agir d'accros du club, des fans comme il n'en existe nulle part ailleurs, des supporters qui, plus qu'ils n'aiment, adulent leur club, que tout propos venant du staff, lancé ici et là par un dirigeant, est interprété comme pieuses paroles. L'élément déclencheur aura donc été la défaite contre le Mouloudia d'Alger d'une part mais également des interprétations tendancieuses de cette défaite par le président du club lui-même. La réaction de Hannachi ne lui est pas spécifiquement propre sachant que tous les présidents de clubs dans une mauvaise passe, voire même en excellente position, sont de manière dramatiques confrontés à une pression hors du commun à laquelle pourtant rien ne les y obligent même s'ils jurent par tous les dieux qu'ils ont l'amour des couleurs et qu'ils remplissent cette «corvée» tel un sacerdoce et qu'enfin une fois la saison terminée ils mettront définitivement fin à leur propre calvaire. Mieux encore, ils s'en trouvent qui démissionnent après chaque résultat négatif affirmant que leur décision est irréversible.Quarante huit heures plus tard, ils reviennent comme prévu à de meilleurs sentiments toujours au motif que l'amour des couleurs ne leur permet pas de le laisser livré à lui-même et plus que souvent à des comploteurs «connus d'ailleurs par ceux qui aiment l'équipe et qui seront démasqués le moment venu». Nous n'avons pas cessé de le dire, les quelques journées de compétition qui restent vont être infernales, tous les résultats des clubs mal lotis ou ceux ayant l'opportunité de jouer le podium, et dans le pire des cas une place qualificative à une compétition internationale et peu importe de laquelle il peut s'agir, vont être passés au scanner, en premier par les journalistes de la presse spécialisée, secondement par les supporters qui en feront tous types delecture.Au premier degré, deuxième, troisième... allez savoir mais l'essentiel ou la finalité étant que leur réaction se fera en fonction desdits résultats.Bien entendu, les responsables de la Ligue professionnelle ont dit et rappelé que leur structure était là pour répondre comme il se doit à tout ce qui ne serait pas orthodoxe. Elle aurait dû le faire depuis la semaine dernière à l'issue de toutes les rencontres où des propos anormaux ont été tenus par lesdirigeants, les entraîneurs, les joueurs même si en général ces propos tenus à chaud sont plus que souvent tendancieusement rapportés par des confrères soucieux de faire sensation mais également tenus, couteau sous la gorge, par des impératifs de transmission d'une information pour laquelle ils ont tellement peu de recul pour un traitement rationnel.Au lendemain de chaque journée de compétition, il est plus que certain que la formule selon laquelle «demain sera un autre jour» n'est pas viable. Demain ne sera jamais un autre jour dans le domaine du football, surtout si la veille dudit jour a été catastrophique.A. L.


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