Oran peine à gérer son trafic automobile. Travaux de réalisation du futur
tramway, anarchie dans le transport, chaussées impraticables sont devenus un
véritable casse-tête pour les Oranais.
La circulation à l'intérieur du tissu urbain est de plus en difficile, voire
impossible en cette saison où le thermomètre continue à grimper. Au centre-ville,
la fermeture de certains axes routiers, à l'exemple de l'avenue Aspirant Hamou Mokhtar( ex-Saint Eugène) et
une partie de la rue Mohamed Boudiaf (ex-rue de Mostaganem) en raison des
travaux du tracé du tramway, n'a pas été sans conséquences sur la fluidité du
trafic. De nombreux habitants reconnaissent que descendre en ville est
désormais devenu un véritable parcours du combattant, la marche constitue le
seul moyen de déplacement pour éviter de croupir en bus ou en taxi.
Même certains chauffeurs de taxis refusent d'emmener leurs clients en
ville par crainte d'être pris dans les embouteillages. Cette situation s'est
corsée davantage avec le lancement des travaux au niveau du boulevard Maâta où les déviations opérées n'ont pas été du goût des
usagers des lignes U et 34. Les bus doivent transiter par le boulevard Benzerdjeb et celui de Zabana
pour rallier leurs destinations, deux autres artères connues pour être un vrai
point noir de la circulation à Oran.
En l'absence d'un plan de circulation, la gestion du trafic routier
relève de l'impossible puisque, malgré l'instauration d'arrêtés d'interdiction
de stationnement pour réglementer la circulation dans certaines artères
commerçantes d'Oran, leur application n'est pas toujours respectée comme en est
le cas dans certains quartiers de la ville.
En réalité, aucune artère de la ville n'est épargnée par ce goulot
d'étranglement que connaît depuis des mois la capitale de l'Ouest du pays. Les
riverains suffoquent face à l'absence d'une réorganisation du transport et à un
contrôle rigoureux qui permettra de mettre un terme à une anarchie longtemps
dénoncée. Pour minimiser ces conséquences sur le quotidien des habitants
surtout après le lancement de plusieurs chantiers de réfection de la chaussée, nombreux
sont ceux qui considèrent que le bon sens voudrait que ces travaux soient
effectués la nuit pour activer les projets et en finir avec les désagréments du
jour. Pour les responsables locaux, cette situation ne peut trouver de
solutions que dans la réalisation de parkings pour faciliter le stationnement
des véhicules et le renforcement du contrôle pour sanctionner ceux en
infraction.
L'Etat, par le biais de ses services, doit réagir en imposant un
règlement strict, lequel facilitera la fluidité de la circulation et mettra un
terme aux embouteillages. Avec un parc qui dépasse les 292.900 véhicules, le
réseau routier s'avère, depuis plus d'une décennie, dépassé, notamment aux
heures de pointe.
Même si certaines trémies réalisées au niveau des ronds-points de cité
Djamel, Lotfi, entre autres, ont pu améliorer la circulation au niveau de ces
intersections, le problème n'a pas été résolu dans sa globalité car, à l'heure
actuelle, aucune solution n'est apportée pour le cas de certaines artères
fermées à la suite de travaux. Oran a besoin d'un plan de circulation adéquat
et, par conséquent, d'un plan de transport qui prendra en compte toutes les
caractéristiques de son expansion urbanistique et démographique.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 24/07/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : K Assia
Source : www.lequotidien-oran.com