Circulation: la grande pagaille !

A 48 heures des fêtes de l'Aïd El-Adha, la situation se complique de plus en plus en matière de circulation routière. Même les journées de week-end, habituellement calmes à Constantine et sa périphérie, ne semblent plus qu'un lointain souvenir pour les automobilistes. L'approche des fêtes ont fait que les points noirs augmentent et ce sont presque toutes les voies et carrefours qui sont régulièrement bloqués par d'impressionnantes files de véhicules de tous genres. Les bouchons existent tous les jours au niveau des principaux accès au centre-ville, d'ailleurs assez réduits. Vendredi en fin d'après-midi, à titre d'exemple, la voie express qui relie Boussouf à la cité de Sidi Mabrouk était littéralement bloquée, tant les voitures étaient nombreuses. Malgré la mise en service de deux voies d'évitement créées pour les transports urbains, ce qui devait permettre la libération de la voie express par les bus, l'embouteillage était impressionnant. La file des voitures pare-choc contre pare-choc s'étirait jusqu'à l'échangeur de Sidi Mabrouk, soit sur près d'un kilomètre où l'on enregistrait une grosse pagaille provoquée non seulement par le nombre de voitures, mais aussi par l'indiscipline des chauffeurs, chacun voulant passer avant l'autre, sans respect de la moindre priorité. Même les conducteurs de poids lourds n'hésitaient plus à foncer dans le tas pour passer avec leurs gros engins, le tout dans un tintamarre de klaxons. Les autres accès étaient aussi encombrés, et traverser l'avenue Aouati Mostefa, ou celle de Zâamouche, devient une véritable épreuve de patience. Tout le monde s'accorde à dire que c'est l'approche des fêtes de l'Aïd El-Adha notamment, qui ont incité les gens à sortir faire des emplettes. A noter qu'outre les Constantinois, des automobilistes venus nombreux depuis les villes voisines, ont fait que ces embouteillages durent jusque vers 21 heures. Plusieurs chauffeurs affirment avoir parcouru les quelque 1.500 mètres entre la gare routière Est et l'échangeur de Sidi Mabrouk en plus de deux heures. La situation s'est répercutée jusqu'à la ville d'El-Khroub où une circulation démentielle a piégé des dizaines de voitures bloquées dans les artères principales. La pagaille était telle que les habitants ont exprimé leur surprise. On affirme qu'habituellement, les voitures étaient effectivement nombreuses, mais pas comme la journée du vendredi. « on est venus nombreux pour prospecter le marché hebdomadaire, d'où cette situation, dit-on. Samedi matin, bien malin était celui qui trouverait une place dans les quelques parkings du centre-ville. il n'y avait pas la moindre place au centre ville ».