En attendant la réalisation des parkings et l'achèvement de l'ensemble des travaux engagés aux principales intersections de la ville d'Oran, la circulation automobile devient problématique. Avec un parc dépassant les 292.900 véhicules (selon l'office national des statistiques), le réseau routier, notamment en intra muros, s'avère, depuis plus d'une décennie, dépassé, notamment aux heures de pointe. Parmi la vingtaine de points noirs observés dans l'agglomération oranaise, il est utile de distinguer entre le caractère temporaire de ce manque de fluidité et les artères, où aucune solution de rechange n'est envisagée, du moins dans l'immédiat. A titre indicatif, le rond-point de la cité Djamel avec la réalisation de la trémie sera plus facile à emprunter, comme c'est le cas des ronds-points du lycée Lotfi et de Aïn Beïda avec l'ouverture à la circulation des deux trémies. Au chapitre des satisfactions, le pont El-Bahia a permis un meilleur flux des véhicules en direction du centre-ville ou vers les sorties sud et est d'Oran. A ce niveau, les automobilistes habitués à ce rond-point estiment qu'une trémie s'impose à long terme. La circulation s'est également améliorée sur la route du port, avec son élargissement et l'échangeur réalisé en face de l'unité SNTA (Bastos). L'autre rond-point qui connaît des problèmes est celui appelé communément «El-Morchid» avec des bouchons dans le sens intersection rond-point de l'USTO et la cité Djamel. Un projet de trémie est retenu pour ce point de passage. Mais c'est au centre-ville que les problèmes de circulation semblent insolubles notamment au boulevard Mascara, aux rues de Tlemcen et Mostaganem, entre autres. Leur proximité aux quartiers commerciaux en est la principale raison. Pourtant et dans le but de mieux réglementer la circulation au boulevard Mascara, les services communaux ont installé des signaux interdisant toute opération de chargement ou de déchargement en dehors des horaires indiqués à savoir de 7h à 9h et à partir de 19h. Mais cette mesure est restée lettre morte et la circulation devient difficile avec le passage des bus de pas moins de trois lignes (U, 14 et 34) qui transitent par cette artère. A l'avenue Choupot, le retour au stationnement alterné (15 jours pour le côté pair et 15 pour le côté impair) a été une solution. Cependant, ce système n'est respecté qu'en présence des agents de l'ordre. Avec des dizaines de véhicules stationnés de part et d'autre et un bus, c'est inévitablement l'embouteillage. A tous ces facteurs, s'ajoutent les interminables travaux entrepris sur la chaussée et qui durent parfois plus longtemps que prévu. Sur ce plan, tous les usagers de la route considèrent que le bon sens voudrait que ces travaux soient effectués en nocturne. Certains automobilistes travaillant au centre-ville et demeurant notamment à l'est de la ville où se concentrent les nouveaux ensembles immobiliers (USTO, Haï Sabbah, etc.) nous apprennent qu'ils sont contraints de reporter leur sortie de travail pour éviter de tomber dans les embouteillages. Cette situation pourrait se corser pour eux notamment en perspective du lancement des travaux du tramway d'Oran et qui aura comme conséquence directe des fermetures de voies et des déviations par des ruelles ne pouvant contenir l'important flux de véhicules. Mais ce sont les chauffeurs de taxi qui appréhendent le plus ce projet qui va les pénaliser du fait qu'ils seront obligés de refuser certaines courses et éviteront au maximum de transiter par les quartiers où les chantiers seront installés. Cette inquiétude est également partagée par les chauffeurs d'ambulance et de tous les services d'urgence qui, même sans ces travaux, trouvent toutes les difficultés du monde à intervenir dans des quartiers impénétrables comme c'est le cas pour la ville nouvelle. En l'absence d'un plan de circulation adéquat et, par conséquent d'un plan de transport prenant en compte toutes les caractéristiques de la ville d'Oran, la situation en matière de circulation nécessite une thérapie de fond avec comme condition première le développement du transport en commun, seule solution pouvant permettre la diminution du nombre des usagers.
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Posté Le : 13/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : S Chalal
Source : www.lequotidien-oran.com