Circulation automobile La ville étouffe

La commission chargée de la circulation dans la ville de Constantinesemble avoir baissé les bras devant ce qui est devenu un problème inextricable.Les dernières mesures prises, et qui avaient pour but d'alléger un tant soitpeu la circulation au centre-ville, et qui consistaient entre autres à déplacerdu centre-ville vers les quartiers périphériques trois stations de taxis, quiexistaient à proximité du marché Boumezzou, rue Belouizdad et rue Amar Chitour,la fermeture de la station de bus de l'avenue Kitouni, l'interdiction de stationnerdans toutes les rues du centre, l'ouverture d'une station de bus au Bardo enremplacement de celle de Boumezzou, la mise en service de feux tricolores placede la Révolution, et d'autres mesures, n'ont rien réglé.Bien au contraire, la ville étouffe littéralement. C'est l'asphyxie pourtout le monde et circuler en ville est un véritable calvaire. Le président decette commission de circulation implique directement l'indiscipline généralequi règne chez les automobilistes et les piétons. Le tout se complique par larentrée sociale, celle des étudiants, des lycéens, etc., ce qui augmente lapression. «Comment réglementer cette cascade de problèmes», affirme ce dernier.En ce qui concerne les tentatives de dégorger la ville, il est cité lecas de l'important carrefour de la place de la Révolution. La mise en place desfeux tricolores n'a jamais incité les piétons à ne pas traverser au feu vert.Ils circulent n'importe comment, obligeant les automobilistes de s'arrêter pourne pas les heurter, ce qui provoque un cafouillage monstre et inextricablelorsque le vert s'éteint et que d'autres voitures sont autorisées à démarrer.Des policiers débordés ne songent pas à les discipliner car trop occupés àdémêler l'écheveau de la circulation. Cette situation se complique lorsquesurgissent d'énormes bus qui traversent ce carrefour pour se diriger vers lesfaubourgs. On cite également que lors des enquêtes déclenchées sur le terrainpour identifier les circuits des automobiles, plusieurs d'entre elles tournenten rond au centre-ville, à la recherche d'une place pour stationner. Il y aégalement plusieurs taxis en maraude qui refusent de se rendre aux nouvellesstations de taxis qu'ils estiment trop éloignées du centre.Mais le problème ne s'arrête pas là: les voies express sont égalementétranglées par des travaux. Il est notoire que l'accès de Constantine, d'est enouest et du nord au sud de la wilaya, est devenu pratiquement impossible sansdes heures et des heures de bouchons. La voie express «Boussouf-Sidi Mabrouk»,pour ne citer que celle-là, est encombrée dans les deux sens et en plusieursendroits par des travaux d'agrandissement des trottoirs et la mise en place deglissières en béton, compliquant encore l'accès vers ces quartiers, versl'aéroport, l'université Mentouri, Aïn El-Bey et Ali Mendjeli.Enfin, les services de police chargés de la circulation ont mis en placeplusieurs dispositifs en des points névralgiques et mis en branle des dizainesd'agents montés sur scooter, qui interviennent régulièrement dans les nombreuxbouchons qui surgissent un peu partout en ville. Toujours est-il que le bout dutunnel n'est pas encore visible pour Constantine. Il existe bien d'autresmesures citées par la mairie, telles que la création du fameux parking à étagesde Zâamouche, qui finalement ne doit recevoir que 500 voitures, la location dedeux ou trois placettes pour en faire des parkings, l'ouverture de celui deSouk El-Asser et face à la Zaouia Benabderrahmane beaucoup plus vastes, laprochaine mise en fonction, prévue pour janvier 2008, du téléphériquecentre-ville, CHU, terrain Tanoudji dans la cité Emir Abdelkader, permettrontde réduire un nombre appréciable de véhicules en circulation, le problème resteentier, particulièrement aux heures de pointe. Ceci en sachant que des milliersde voitures transitent par Constantine, déjà encombrée par les siennes, parquelque 5.000 taxis du service urbain qui font des navettes incessantes entreles faubourgs et le centre et plusieurs centaines de bus.