Circulation automobile La ville étouffe

Le problème de la circulation automobile semble insoluble, tant lesembouteillages sont nombreux et fréquents à travers la ville. Hier matin, lecarrefour d'El-Kantara, un des points les plus névralgiques de la circulation,était impossible à franchir, tant la bousculade, l'indiscipline et le nombre devéhicules dépassaient l'entendement.  Point de desserte de pas moins dehuit directions différentes dont l'accès au centre-ville et à la route de lacorniche, avec ses trois stations de bus, ses deux stations de taxis, ce lieuvoit converger des centaines de véhicules de toutes catégories qui lefranchissent chaque jour. Et la situation empire lorsqu'un énorme poids lourdtractant une remorque chargée d'un engin de terrassement - et il en passe un àdeux par jour - est contraint de circuler à contresens, le gabarit du pont quisurplombe les voies du chemin de fer étant trop bas. Dans ce cas, c'est lapanique car le blocage s'étire sur des centaines de mètres pour laisser passerles mastodontes qui empruntent régulièrement cette route, pour ramener sur siteles énormes engins de terrassement destinés aux chantiers de l'autorouteEst-Ouest. Les policiers ont beau s'époumoner avec leurs coups de sifflet pourtenter de mettre de l'ordre dans ce charivari, rien n'y fait. C'est lepare-chocs contre le pare-chocs, avec un bus qui, de par sa taille, impose saloi, un chauffeur de taxi qui tente de se faufiler entre les véhicules, desgens pressés et les nerfs à fleur de peau. Depuis quelques jours, la situationest devenue plus difficile encore avec un long et large chantier ouvert pourdes travaux de remplacement de conduites souterraines. La circulation ne sefait plus que par un seul côté de l'avenue Zaâmouche, l'autre moitié étantinterdite aux véhicules. Et il faut bien une trentaine de minutes pourparcourir quelque deux cents mètres afin de contourner ce rond-point, pourtomber, quelque cinq cents mètres plus loin, dans le piège du carrefour du pontde Sidi Rached, aussi difficile à franchir. L'aventure ne s'arrête d'ailleurspas en ces endroits: le centre-ville est aussi impraticable. Les voitures sonttellement nombreuses que les feux tricolores ne suffisent plus à régler unecirculation démentielle.