Les protestataires sont unanimes à déclarer que l’incurie de l’administration locale a favorisé l’émergence d’une multitude d’incohérences dans le milieu urbain.
Les habitants des différentes communes relevant de la circonscription administrative d’Hussein Dey lancent un cri de détresse et interpellent les représentants de l’autorité locale pour mettre fin à certains dépassements portant atteinte à leur sérénité et à leur cadre de vie. Ces protestataires sont unanimes à déclarer que l’incurie de l’administration locale a favorisé l’émergence d’une multitude d’incohérences dans le milieu urbain.Ce phénomène a pris de l’ampleur pour toucher les quartiers dits résidentiels, jusque-là épargnés par une anarchie envahissante.
«Malgré l’incompatibilité, l’administration locale a délivré des documents autorisant l’exercice des activités génératrices de nuisances. Nous vivons des moments d’impunité. Des infractions aux règles d’urbanisme se multiplient. Par complaisance, les différentes administrations concernées ont permis à des particuliers d’ouvrir des stations de lavage, des ateliers de menuiserie métallique, des marbreries au rez-de-chaussée de villas situées de surcroît dans un quartier résidentiel sans penser aux conséquences néfastes qui peuvent porter de graves préjudices au voisinage», fulmine un des contestataires.
Pour mieux attester ses déclarations, notre interlocuteur nous conduit au pas de course au Panorama, un quartier chic situé sur les hauteurs de la commune d’Hussein Dey. En effet, notre arrivée à cet endroit a été marquée par un spectacle désolant. Des deux côtés de l’entrée d’un atelier de réparation, des amortisseurs sont exposés au pied du mur de clôture d’une ancienne résidence. Une partie du trottoir est squattée. Un peu plus loin, les abords d’un autre atelier présentent une scène similaire. L’insalubrité a conquis les lieux.
Des taches de lubrifiant maculant le sol sont visibles sur la voie publique. L’autre bout de la commune d’Hussein Dey ne fait pas exception.
D’autres nuisances nous sont signalées par notre guide occasionnel. Au bout de la rue Fernane Hanafi (ex-Vauban), la circulation automobile ne connaît guère de fluidité. Des automobilistes peinent à trouver une place pour stationner et solliciter un service dans la station de lavage ou procéder à la réparation du pot d’échappement dans un des ateliers implantés à cet endroit. Beaucoup pensent que le lieu n’est pas approprié pour de telles activités.
«On en a ras-le-bol. Certains automobilistes utilisent des espaces relevant d’une propriété privée pour garer leurs véhicules, en attendant leur tour, gênant même l’entrée principale. A la veille des fêtes, les gérants des stations de lavage ne respectent pas les horaires. Ils continuent d’assurer le service jusqu’à une heure avancée de la nuit, sans se soucier des nuisances occasionnées qui nous privent du moindre repos», fait remarquer le même accompagnateur.
Pour plus de précisions, nous avons consulté un professeur chargé de cours en aménagement du territoire et spécialiste dans la protection de l’environnement.
«De nos jours, la logique lucrative prend le dessus et incite au non-respect des normes d’urbanisme. Encouragées par des pratiques provenant d’un milieu rural, certaines personnes n’hésitent pas à défigurer la façade de leur résidence pour ouvrir un atelier afin d’y exercer une activité ou simplement louer l’espace aménagé. Ce qui leur importe le plus, c’est accumuler plus d’argent afin de décrocher un statut social et accéder à un haut rang. Il est temps de mettre un terme à ces graves atteintes. La ville est défigurée. Les habitants touchés sont impuissants. Le recours aux mesures coercitives est incontournable pour faire respecter la loi», a déclaré ce spécialiste.
Lamine B.
Posté Le : 27/11/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Lamine B.
Source : El Watan.com du mercredi 27 novembre 2013