L'animateur de la journée consacrée à l'endocrinologie-diabète, hématologie et oncologie n'a pas mâché ses mots en avançant que notre pays, en matière de prise en charge de cette maladie, est loin des normes mondiales.
La salle de conférences Mouloud-Kacem-Naït-Belkacem de l'université Ferhat-AbbAs de Sétif, a abrité dernièrement la cinquième journée médicale de l'enfant de Sétif.
Cette manifestation scientifique a connu, cette année, la participation de dix professeurs et médecins spécialistes de renom, dont huit venus de France, ainsi que plusieurs spécialistes des différents CHU du pays dont Oran, Constantine, Annaba, Batna et Alger. 'Nous estimons que la cinquième journée est une opportunité inouïe pour sensibiliser et les médecins et les responsables de la nécessité du dépistage précoce de cette maladie dont l'incidence est passée de 7 à près de 20 pour 100 000 habitants.
Nous devons tirer la sonnette d'alarme, car il faut reconnaître que le diabète chez l'enfant est très mal pris en charge. Il est souvent mal pris en charge, ce qui entraîne des complications avant l'âge adulte', dira le conférencier. Et d'ajouter : 'Nous devons faire de notre mieux pour sensibiliser tous les partenaires qui peuvent jouer un rôle dans la prise en charge des enfants diabétiques en insistant sur l'importance de l'éducation thérapeutique afin de faire connaître à l'enfant et à ses parents comment gérer la maladie au quotidien, l'importance de l'éducation physique, qui doit être obligatoire pour les enfants diabétiques, ainsi qu'un régime alimentaire équilibré dont le suivi doit être assuré par des nutritionnistes.'
Le professeur n'a pas mâché ses mots en avançant que notre pays, en matière de prise en charge de cette maladie, est très loin des normes mondiales.
'Nous sommes très loin !' a-t-il affirmé. Par ailleurs, d'autres thèmes liés à la prise en charge des pathologies ont été débattus, dont la thalassémie et la drépanocytose qui ont été traitées par M. Béjaoui du Centre national de greffe de moelle de Tunis, une communication sur l'évolution de la prise en charge de l'enfant hémophile présentée par des spécialistes du CHU de Blida, et la greffe de moelle par J.P. Vannier de l'Institut hospitalo-universitaire de Rouen (France).
Le Dr Lakhdari du CHU de Sétif a présenté un exposé sur la problématique de la prise en charge des leucémies. La greffe de moelle dans les hémopathies a été le thème d'une communication de G. Michel du Centre hospitalier de Marseille.
À cet effet, le Pr Bioud nous a indiqué que, faute de plateaux techniques spécialisés, les maladies du sang, notamment la greffe de moelle, sont très mal prises en charge en Algérie.
'On ne peut régler ce problème au niveau local, car il faut une volonté de la part des responsables du secteur', a conclu notre interlocuteur.
F S
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Posté Le : 18/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Faouzi Senoussaoui
Source : www.liberte-algerie.com