Algérie - Salim Dada

Cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie célébré à la Cité de la Musique à Paris : Création Mondiale de poèmes symphoniques composés par Salim DADA et Olivier PENARD



Cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie célébré à la Cité de la Musique à Paris : Création Mondiale de poèmes symphoniques composés par Salim DADA et Olivier PENARD
Les deux jeunes compositeurs ont été choisis par le Fonds d’Action SACEM et l’Orchestre Symphonique Divertimento dirigé par Zahia ZIOUANI, pour le concert d'ouverture de la saison musicale de la Cité de la Musique. Regards croisés sur le diptyque Algérie-France : l'histoire, l’échange et l’avenir … Paris, le 11 septembre 2012 à 20h à la Cité de la Musique : dans un concert intitulé « Algérie-France : Une symphonie pour 2012 », l'Orchestre Symphonique Divertimento dirigé par Zahia Ziouani, interprètera en Création Mondiale les nouvelles compositions « Prélude au Livre des haltes » d’Olivier Penard et « Tableaux d’une vie arabe » de Salim Dada. Au programme du concert seront présentées également des oeuvres symphoniques de Saint-Saëns et Aubert, des orchestrations de musiques traditionnelles d’Algérie et de transcriptions de Salvador Daniel. À l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, l’orchestre Divertimento et la Cité de la Musique accueilleront les créations de deux jeunes compositeurs, Salim Dada (Algérie) et Olivier Penard (France) en symbole de dialogue et d’amitié entre la France et l'Algérie. Bien que les deux compositeurs convergent dans leur affinité pour un symphonisme coloré et dynamique, ils s’inscrivent dans deux esthétiques langagières bien distinctes. Dans ce diptyque musical, Olivier Penard a choisi comme argument pour son poème symphonique une poésie mystique de l’Emir Abd el-Qader. Quant à Salim Dada, il s’est laissé inspirer des toiles orientalistes d’Étienne Dinet. TABLEAUX D’UNE VIE ARABE Poème symphonique de Salim DADA En 1908, Paris a pu découvrir Tableau de la vie arabe dans tout son éclat et toute son élégance ; un livre contenant une vingtaine de romances et légendes du Sahara d’Algérie, racontées sous forme de récits poétiques et passionnés par Slimane Ben Brahim, peintes merveilleusement par Étienne Dinet… Une magnifique collaboration croisant ces récits poétiques, les illustrations du peintre, et les commentaires de l’écrivain sur les toiles de son ami. Cette fine amitié humaine et artistique qui a su dépasser les mêlées idéologiques, religieuses et politiques, reste de nos jours exemplaire. Dans un lyrisme fantasque et un témoignage pictural, cette amitié a donné naissance à d’innombrables ouvrages écrits à quatre mains, maniant ainsi la plume et le pinceau, le qalam et le crayon, au privilège d’une ethnographie algérienne de l’époque. En 2012, plus d’un siècle après la publication de ce livre, cinquante ans après la fin de la guerre militaire, j'ai tenu, en tant que compositeur algérien, enfant de l'indépendance, à composer mon poème symphonique « Tableaux d’une vie arabe », rendant ainsi hommage à ce sublime syncrétisme humain et artistique. Inspiré des toiles allégoriques d’Etienne Dinet et des fabuleuses histoires de Slimane Ben Brahim, l'idée consistait à offrir une partition d’orchestre reflétant à la fois la simplicité et la rudesse de la vie au Sahara, le lyrisme et le rythme de sa prosodie arabe et le dramatisme inhérent à ses merveilleuses légendes. Divers visages de la vie algérienne du XIXe siècle sont évoquées au long des tableaux de ce poème : scènes de chasses, scènes de batailles, amour idyllique, paysage saharien, fête urbaine… Un récit musical imaginaire et syncrétique, qui ne dissimule pas pour autant ma préoccupation d’artiste à l’égard des bouleversements actuels du monde arabe. Salim DADA PRÉLUDE AU LIVRE DES HALTES Musique d'Olivier PENARD d'après un poème de l'Emir Abd el-Qader « ...Je demeurai longtemps noyé dans leur amour ; me voici, sur leur océan, vaisseau véritable et marin. Quoi donc ? Qui a vu leur beauté un seul jour apparitions et soleil le laisseraient-ils insensible ? Les montagnes de La Mekke verraient-elles leurs visages, elles se prosterneraient, gémiraient et crieraient de désir. Les astres brillants qui se déplacent en un mouvement perpétuel les apercevraient-ils ? Ils demeureraient immobiles et ne paraîtraient plus pour disparaître à nouveau... » La poésie de l'Émir Abd El-Quader s'inscrit dans le prolongement de sa pensée métaphysique ; elle en est le généreux paradigme et frappe par sa puissance expressive. L'essentiel de son corpus poétique précède d'ailleurs le fameux Livre de haltes, recueil de commentaires mystiques de versets coraniques et de traditions prophétiques. Une telle force ne peut que convoquer la musique et suggérer le chatoiement de l'orchestre. Evoquant ainsi les rivages sans mer, l’aube sans nuit, la traversée réelle ou imaginaire, ce prélude est composé dans un esprit de fête et d’allégresse où les mélismes d'un Szymanowski (Le chant du Muezzin amoureux) croisent les motoriques lumineuses de Steve Reich et se mêlent aux noubas réinventées, véritables bacchanales d'outre-Méditerranée. Conçu comme un voyage au carrefour de multiples influences, cette ouverture est finalement rencontre entre deux cultures, moment suspendu de joie et de jubilation. Olivier PENARD À noter que les deux poèmes symphoniques seront également présents aux programmes de concerts de l'Orchestre Symphonique Divertimento dirigé par Zahia Ziouani : Dimanche 9 septembre à 16h à l’Odéon de Tremblay-en France (avant-première) Samedi 15 septembre à 16h30 à la Grande scène de la « Fête de l’Humanité » à La Courneuve Samedi 13 octobre à 20h30 à l’Auditorium Xenakis à Stains Vendredi 19 octobre à 20h30 à la Cathèdrale d’Evry


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