Algérie

Cinquantenaire du Congrès de la Soummam



Déferlement humain à BéjaïaLe cinquantenaire du Congrès de la Soummam aura eu l’éclat qu’il mérite, hier à Béjaïa, ne serait-ce que par la forte présence citoyenne et le retour des officiels après cinq années d’absence, donnant toute la charge symbolique de l’événement. Un engouement populaire, en somme, jamais constaté sur les lieux pour un événement historique de cette envergure. Les structures politiques et culturelles ainsi que les organisations de masses étaient là pour donner à ce cinquantenaire un cachet original. Une véritable mobilisation aussi bien de la part de l’Etat, qui a mobilisé pour la circonstance pas moins de trois ministres, que chez les partis politiques notamment le FFS et le mouvement citoyen des Aârchs. Tout ce beau monde, au même moment et au même lieu, donnait une situation des plus incontrôlables. La sérénité qu’a caractérisé cette célébration et l’autre fait méritant d’être relevée et qui n’est pas sans honorer la région qui, comme en 1956, s’était mobilisée pour la tenue d’un événement, le Congrès de la Soummam, une des plus grandes étapes de la Révolution algérienne. Souad Bendjaballah (ministre déléguée à la Recherche scientifique), Mohamed-Cherif Abbès (ministre des Moudjahidin) et Ould-Kablia (ministre délégué aux Collectivités locales), à côté du président de l’Organisation nationale des moudjahidin (ONM), celui de l’Organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC), et un représentant de l’Organisation nationale des enfants de moudjahidin (ONEM), les Scouts... Une forte délégation représentant l’Etat algérien étaient à Ifri Ouzelaguene pour assister au rituel dépôt de gerbe de fleurs, suivi par la visite à la maisonnette qui a accueilli les congressistes et l’inauguration de la fresque commémorant le cinquantenaire du Congrès de la Soummam. A l’occasion devait également être présentée la maquette du mémorial dédié aux martyrs de la Révolution. Des moments très forts en émotion, surtout avec la présence de Abdelhafid Amokrane qui était secrétaire de séance lors du congrès, ainsi que Tahar Zbiri et Hocine Benmâalam. Dans une prise de parole, Mohamed-Cherif Abbès a exhorté les jeunes à se mobiliser comme leurs ancêtres au service du pays. «Le Congrès de la Soummam a été l’une des plus grandes étapes de la Révolution», a-t-il affirmé sous le regard des milliers d’hommes, enfants et femmes dont les youyous résonnaient sur l’autre colline de la montagne... Hocine Zehouane, président de la Ligue des droits de l’homme, soulignera les deux messages d’Ifri, délivrés par l’événement: la «renaissance de l’Etat algérien dans un contexte de guerre avec des structures paraétatiques» et la «refondation constitutionnelle», dira-t-il. Des milliers de partisans d’Aït Ahmed étaient là aussi pour Ali Laskri, premier Secrétaire du parti, réitérant les positions traditionnelles du parti. Un serment, portant dix points dont «l’identité et la cohésion sociale», a été rendu public avec un engagement du FFS à être «l’instrument de l’alternative démocratique». Les Aârchs constituaient la troisième délégation à se bousculer pour le recueillement. Eux aussi ont mobilisé une foule dense allant jusqu’à procéder au rituel double dépôt de gerbes de fleurs sur la tombe des martyrs du printemps noir et ceux de la Révolution nationale, à travers une véritable marche populaire. Les délégués ont rappelé la symbolique de l’événement et rendu hommage aux artisans du Congrès de la Soummam auxquels ils ont d’ailleurs dédié leur université d’été, ouverte avant-hier à Béjaïa. Ali Karimou


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